Le nombre de personnes ayant regagné la France depuis les zones de combat en Syrie et en Irak dépasse les 240 depuis 2012, dont une majorité est en prison. Le problème des retours des jihadistes est "parfaitement pris en charge aujourd'hui" en France, indique le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb.
Les accords conclus entre la Turquie et la France pour maîtriser les flux migratoires permettent à Paris "d'avoir un regard particulièrement attentif sur celles et ceux qui reviennent des théâtres de guerre syro-irakiens", explique-t-il.
Depuis 2015, les femmes, hommes majeurs et les "quelques mineurs combattants" sont systématiquement placés en garde à vue, et "une très grande majorité", "plus de 130, est actuellement en prison". Les autres, en liberté, "sont tous l'objet d'un suivi administratif" (services de renseignements) ou "judiciaire", précise Collomb.
Selon la justice française, en juin, sur un millier de Français partis en zone jihadiste irako-syrienne, environ 300 y avaient trouvé la mort et 700 adultes (dont 300 femmes) s'y trouvaient encore, avec quelque 400 enfants.■