(photo AFP)
Les députés français ont adopté, jeudi en commission, l'une des mesures les plus controversées du projet de loi asile et immigration du gouvernement, à savoir l'allongement de 45 à 90 jours de la durée maximale de la rétention administrative des étrangers.
Les députés ont toutefois supprimé la possibilité de prolonger ce délai de rétention jusqu'à 135 jours en cas d'obstruction à la reconduite, comme le suggérait le texte initial.
La durée de 90 jours "nous semble suffisante pour obtenir les laissez-passer consulaires (LPC); elle garantit les libertés parce qu'elle est toujours séquencée par l'intervention d'un JLD (juge de liberté et de détention) et qu'au 30ème jour elle supprime la notion d'obtention du LPC à bref délai", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qualifiant "d'équilibré" le texte ainsi amendé.
Ce texte, qui vise, entre autres, à raccourcir les délais d'examen des demandes d'asile pour accueillir plus vite ceux qui y ont droit et expulser plus rapidement ceux qui ne peuvent pas y prétendre, a suscité de nombreuses critiques aussi bien de la part des différents milieux politiques que des principales associations d'aide aux étrangers en France.■