L'instauration d’un confinement total pour enrayer la deuxième vague du coronavirus coûterait 2 à 2,5 points de PIB par mois à l'économie française, a indiqué mercredi le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, alors qu'une nouvelle mise sous cloche du pays figure parmi les scénarios à l’étude par l’Exécutif.
«Lorsque l'activité s'arrête pendant un mois entier, c'est entre 2 et 2,5 points de PIB que nous perdons. C'est plus de 10 milliards d'euros de dépenses d'intervention et c'est au moins 10 milliards d'euros de perte de recettes fiscales», a expliqué le ministre délégué sur Sud Radio.
Il a relevé que depuis le début de la crise, l'Etat a perdu, au total, toutes administrations confondues, 70 milliards d’euros de recettes fiscales, soulignant que les prévisions de croissance ont déjà été «réactualisées» lors de la présentation du Budget 2021 en septembre 2020.
«Nous avions dit que 2020 se terminerait avec une récession, une croissance négative de 10%», a-t-il rappelé.
Emmanuel Macron préside mercredi matin un deuxième Conseil de défense pour décider de nouvelles mesures face à la seconde vague épidémique, avant de s’exprimer en soirée à la télévision.
Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait estimé que les Français devraient s’attendre à de nouvelles mesures «difficiles», alors que 54 départements, soit 46 millions de personnes, sont soumis depuis la semaine dernière à un couvre-feu de six semaines.
La France enregistre depuis plusieurs semaines une hausse exponentielle des contaminations aux Covid-19, avec de nouveaux records de cas positifs ces derniers jours.
La veille, les autorités sanitaires ont fait état de 288 morts à l'hôpital pour les dernières 24 heures et 235 en Ehpad sur les quatre derniers jours, alors plus de 2.900 malades du Covid-19 étaient hospitalisés en réanimation, soit la moitié des lits disponibles dans le pays.