Le nombre de contaminations au Covid-19 en France "devrait légèrement dépasser les 200.000" sur les dernières 24 heures, a annoncé mardi le ministre français de la Santé François Braun lors d'une audition à l'Assemblée nationale.
La septième vague épidémique "augmente ces derniers jours" et "nous enregistrons de l'ordre de 120.000 cas (par jour) en moyenne cette dernière semaine, avec un nombre de cas qui devrait légèrement dépasser les 200.000 ce soir", a déclaré Braun en ouverture d'une discussion sur le projet de loi "de veille et de sécurité sanitaire".
Face à un virus qui "circule plus et plus vite, nous devons protéger la population et veiller au retentissement de cette reprise sur le système de santé", a plaidé le ministre devant la commission des Lois, au lendemain de sa nomination dans le deuxième gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne.
Notant l'augmentation des admissions dans les services hospitaliers conventionnels et, dans une moindre mesure, en soins critiques, cet urgentiste a souligné qu'elle était jusqu'alors "très en deçà du pic de janvier" et sans comparaison avec les vagues précédentes, "d'une ampleur encore plus importante".
"Pour autant, nous sommes extrêmement attentifs à l'évolution de la situation dans le contexte que nous connaissons sur l'hôpital", a poursuivi Braun.
Et "contrairement à ce que d'aucuns prétendent, la stratégie du gouvernement est claire" face à cette vague, a-t-il clamé, appelant à "retrouver tous les bons réflexes".
Outre le port recommandé du masque "dans les lieux bondés, comme ici par exemple, les transports en commun, les transports pour les vacances", le ministre, masqué, a incité au deuxième rappel vaccinal pour les plus fragiles.
"La vaccination contre les formes graves sauve des vies", a insisté M. Braun, disant avoir, comme "médecin urgentiste, vu bien trop de morts évitables".
"Si nous sortons des régimes exceptionnels de crise, nous ne sortons pas pour autant de l'épidémie de Covid et il y a besoin de maintenir certains outils", objets des deux articles "très ciblés" du projet de loi, a défendu le ministre.
Ce texte n'est "pas un projet d'état d'urgence" et "comporte des mesures minimales mais nécessaires nous permettant après le 31 juillet de surveiller l'épidémie pour protéger les Français", a-t-il insisté.