Les tractations sont toujours en cours dans le camp de la gauche française, unie sous la bannière du Nouveau Front populaire afin de proposer un nom pour le poste de Premier ministre, mais deux personnalités sont dans la course à ce stade, la communiste Huguette Bello et le socialiste Olivier Faure.
Soutenue par le patron de la France Insoumise, Jean Luc Mélenchon, Bello est une figure politique de la Réunion disposant d’une longue expérience de députée.
Méconnue du grand public, elle bénéficie aussi d’une certaine sympathie auprès de la majorité présidentielle actuelle, selon les médias de l'Hexagone. Membre du Parti communiste réunionnais jusqu’en 2012, lorsqu’elle a fondé le parti "Pour La Réunion", Huguette Bello a été députée de 1997 à 2020, et a notamment siégé aux côtés des communistes.
L'autre candidature défendue par le front de gauche, mais qui semble moins consensuelle est celle d'Olivier Faure. Armés d’un groupe parlementaire sorti renforcé des élections législatives anticipées, les socialistes mettent en avant la candidature de leur premier secrétaire pour le poste de Premier ministre.
Élu député en 2012, Olivier Faure devient en 2016 président du groupe socialiste, écologiste et républicain à l'Assemblée nationale. Il est réélu parlementaire en 2017. À l’issue du congrès du PS en 2018, il devient premier secrétaire du Parti.
Quant au camp présidentiel, il n’a pas encore dit son dernier mot concernant la nomination d’un Premier ministre. Mais le président de la République Emmanuel Macron avait donné quelques indications dans sa dernière lettre aux Français, dans laquelle il précise que les élections législatives n’ont pas donné lieu à une majorité absolue.
"Personne ne l’a emporté", a écrit Macron dans sa lettre, notant qu’”aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires”.
Le chef de l'Etat français a plaidé dans ce contexte pour la construction d’une “majorité solide nécessairement plurielle pour le pays” dans laquelle “l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française”, ce qui ne ferme pas la porte devant le camp centriste qui forme l’actuelle coalition gouvernementale de trouver des alliances pour rempiler au gouvernement.