Selon la BAD, le COVID-19 pourrait entraîner une baisse du PIB du continent allant de 22,1 milliards de dollars dans le scénario de référence, à 88,3 milliards de dollars dans le scénario catastrophe, soit une contraction des prévisions du PIB pour 2020 de 0,7 à 2,8 points de pourcentage en 2020. «Si la situation actuelle persiste, l’Afrique pourrait même tomber en récession cette année», prévient Akinwumi A. Adesina, le président de la BAD.
La banque est disposée à déployer jusqu’à 50 milliards de dollars sur cinq ans dans des projets visant à aider l’Afrique à faire face aux coûts d’ajustement qu’elle devra supporter pour faire face aux répercussions de la pandémie.
A en croire le patron de la BAD, le choc de la COVID-19 réduira davantage la marge de manœuvre budgétaire des pays du continent, étant donné que les déficits budgétaires devraient se creuser de 3,5 à 4,9 points de pourcentage et augmenter le déficit de financement de l’Afrique de 110 à 154 milliards de dollars supplémentaires en 2020.
Les estimations de la Banque indiquent également que la dette publique totale de l’Afrique pourrait augmenter, selon le scénario de base, de 1 860 milliards de dollars à fin 2019 à plus de 2 000 milliards de dollars en 2020, contre une prévision de 1 900 milliards de dollars dans un scénario sans pandémie. Selon un rapport établi par la Banque au mois de mars 2020, ces chiffres devraient atteindre 2 100 milliards d’USD en 2020 dans le scénario catastrophe.