L’économie sud-africaine continuera de réaliser des taux de croissance inférieurs à ceux enregistrés par les autres pays d’Afrique subsaharienne, estime la Banque mondiale (BM) dans son rapport «Africa Pulse».
Elle aura du mal à se développer parallèlement au reste de l’Afrique subsaharienne, en raison d’un certain nombre de facteurs, dont l’affaiblissement de la confiance des entreprises, imputable à la lenteur des réformes structurelles dans le pays.
«L’Afrique du Sud est sortie de la récession au troisième trimestre de 2018, mais la croissance a été décevante, alors que l’incertitude politique continue de freiner les investissements», indique Albert Zeufack, économiste-en-chef de la BM pour l’Afrique.
La Banque a maintenu inchangées ses prévisions de croissance pour l’Afrique du Sud, estimant que le PIB du pays arc-en-ciel devra s’installer à 1,3% en 2019 contre une prévision initiale de 1,8%.
En 2020, ce taux devra grimper à 1,7% et à 1,8% en 2021.
Les prévisions de la BM sont presque conformes à celles de la Banque centrale sud-africaine, qui prévoit une croissance de 1,7% pour 2019.
Ces chiffres augmentent les pressions sur le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui tablait sur une croissance de 3%.
L’économie sud-africaine est entrée dans un nouveau cycle de crise au début de 2019 avec la mise en œuvre de coupures persistantes du courant.
Il s’agit d’une situation compliquée pour un pays qui n’a pas réussi à franchir la barre des 2% de croissance depuis cinq ans.■