La croissance économique des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) renouerait avec la hausse pour atteindre 2,4% en 2018 et 3% en 2019, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées mardi.
Cette croissance resterait toutefois vulnérable en raison de la volatilité des prix du pétrole, souligne le FMI qui prédit un redressement des prix de l'énergie, après les fortes baisses de 2015-2016.
Regroupant l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, les Etats du CCG pompent ensemble plus de 17 millions de barils de pétrole par jour et dépendent très fortement des revenus du brut.
Cependant, "les perspectives de croissance pour les exportateurs de pétrole restent sujettes à une grande incertitude quant à l'évolution future des prix du pétrole", fait savoir le FMI.
Après une reprise soutenue, les prix du pétrole ont perdu un cinquième de leur valeur en un mois seulement, le Brent se négociant à un niveau proche de son plus bas niveau depuis avril.
La croissance des pays exportateurs de pétrole non membres du CCG dans la région MENA, qui comprend l'Iran, l'Irak, l'Algérie et la Libye, devrait ralentir à 0,3% en 2018, contre 3% l'année dernière et se redresser légèrement à 0,9% en 2019, estime le FMI.
"Cela reflète en grande partie l'impact attendu de la réimposition des sanctions américaines contre l'Iran, qui est susceptible de réduire considérablement la production et les exportations pétrolières iraniennes au moins au cours des deux prochaines années", souligne le FMI.
Qui prédit également que l'économie de l'Iran se contracterait à -1,6% en 2018 et à -3,6% en 2019.■