Plus de 50.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, aux côtés des militaires de l'opération Sentinelle et des polices municipales, pour assurer le bon déroulement du second tour de l'élection présidentielle française prévu dimanche, a fait savoir ce samedi le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. À l'intérieur et aux abords immédiats du bureau, "le président du bureau de vote a seul la police de l'assemblée" et "nulle force armée ne peut sans son autorisation être présente", a-t-il indiqué, précisant que 12.000 policiers et militaires assureront la sécurité sur la seule agglomération parisienne.
Les dispositifs de sécurité ont été renforcés après l'attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril dernier sur les Champs-Élysées et l'arrestation vendredi dernier d'un individu fiché S, qui projetait de commettre un attentat près d'une base militaire en Normandie. Selon les autorités françaises, la menace terroriste n'a jamais été aussi "forte" durant cette campagne présidentielle organisée pour la première fois sous le régime de l'état d'urgence.
Dans la capitale, la "totalité des 896 bureaux de vote répartis sur 585 sites seront couverts par un dispositif de gardiennage et de sécurité", soit par des agents de la ville, soit par des agents de sécurité privés, de 7 heures à 23 heures, a précisé Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo.
Cette initiative municipale s'ajoute à la mobilisation de 12.000 policiers et militaires sur l'agglomération parisienne, dont 5.000 effectifs spécifiquement dédiés à la sécurisation du scrutin et à la garantie de l'ordre public, selon la préfecture de police de Paris.
Il y a lieu de souligner en outre que les célébrations post-résultats seront également organisées sous haute surveillance.