Les petites et moyennes entreprises (PME) se tournent de plus en plus vers des sources de financement non bancaires, dans un contexte où, en dépit de conditions de crédit favorables et d’un environnement propice aux entreprises, l’activité de prêts bancaires aux PME a progressé moins vite que prévu.
Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), les instruments en ligne que sont le crédit interentreprises et le financement participatif en fonds propres ont fortement augmenté en 2017, notamment dans les pays où les marchés sont peu développés.
C’est en Chine, aux États-Unis et au Royaume-Uni que les marchés du financement alternatif en ligne des entreprises restent les plus importants.
Les investissements de capital-risque sont en hausse dans la plupart des pays, observe l’OCDE, précisant que le nombre d’introductions en Bourse de PME s’est accru de plus de 13% en 2017, et leur capitalisation boursière totale a augmenté de 16,7%.
Avec 60% de l’emploi total et 50% à 60% de la création de valeur ajoutée, les PME et les entrepreneurs constituent l’épine dorsale des économies de l’OCDE, souligne l’Organisation.
Qui rappelle que le rôle de ceux-ci est essentiel pour améliorer la productivité, réaliser une croissance inclusive et aider les économies à s’adapter aux changements à l’œuvre que sont notamment la transition numérique, le vieillissement de la population et l’avenir du travail tel qu’il se profile.
Par ailleurs, note l’OCDE, le financement par nantissement d’actifs a également progressé, les volumes de crédit-bail et de location-vente ayant connu une hausse médiane de 6,2%.
Si l’encours des prêts aux PME était en hausse dans la majorité des pays à revenu intermédiaire en 2017, avec un taux de croissance médian s’établissant à près de 5%, le crédit bancaire en leur faveur n’a pas progressé aux États-Unis ni au Royaume-Uni, et a reculé dans les pays européens, plus touchés par la crise financière au cours de cette période.
En outre, les conditions de crédit et les taux d’intérêt sont restés favorables, la valeur médiane du taux d’intérêt moyen appliqué aux PME était en baisse pour la septième année consécutive et le nombre de faillites a reculé pour la quatrième année consécutive en 2017.
Cela étant, des obstacles freinent toujours l’accès de certains segments de la population des PME au financement, notamment les micro-entreprises, les entreprises innovantes, les start ups et les jeunes entreprises.