La 68e session de la Commission onusienne des stupéfiants, qui s'est tenue du 10 au 14 mars à Vienne, a adopté vendredi, pour la première fois, une résolution présentée par le Maroc, la France et le Brésil sur les incidences des activités illicites liées à la drogue sur l’environnement.
L'adoption de cette résolution intitulée « Combattre les incidences des activités illicites liées à la drogue sur l’environnement » vient consacrer la contribution substantielle du Maroc durant la dernière décennie au sein des Nations-unies au débat international sur le problème mondial de la drogue.
Dans une déclaration à cette occasion, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’office des Nations unies à Vienne, Azzeddine Farhane, a remercié tous les membres de la commission pour leur soutien à cette résolution, qui a été coparrainée par plusieurs pays, ainsi qu’à leur participation active, positive et constructive durant tout le processus de négociation de cette résolution.
Cette résolution encourage en substance les États membres à prendre en compte la protection de l’environnement dans leurs politiques relatives aux drogues, et à concevoir et à appliquer des stratégies internationales pour s’attaquer aux incidences des activités illicites liées à la drogue sur l’environnement, a expliqué le diplomate.
Il a, dans ce contexte, appelé à favoriser la coopération internationale entre les autorités judiciaires et les services de détection et de répression, dans le respect de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des États.
Cette initiative du Maroc, de la France et du Brésil représente 3 continents et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration ministérielle de 2019 et celle de l’examen à mi-parcours en 2024 qui ont reconnu que la nécessité de combattre les causes profondes et les effets néfastes sur les activités illicites liées à la drogue sur l’environnement, a rappelé M. Farhane.
Dans ce contexte, il a relevé que cette résolution tire sa substance du document final de la 30e session extraordinaire de l’Assemblée générale, tenue en 2016 dans lequel les États Membres ont réaffirmé « l’importance de la protection de l’environnement dans le contexte de la lutte contre la culture illicite de plantes dont on tire des drogues et d’autres activités liées à la drogue ».
De plus, il s'est félicité des travaux de recherche menés ces dernières années par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), notamment aux fins des éditions 2022, 2023 et 2024 du Rapport mondial sur les drogues qui, entre autres choses, donnent un aperçu des incidences directes et indirectes des activités illicites liées à la drogue sur l’environnement.
Par ailleurs, la résolution a mandaté la Commission des stupéfiants de décider de poursuivre le débat sur la question des incidences des activités illicites liées à la drogue sur l’environnement dans le cadre de l’examen qu’elle consacrera en 2029 aux progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris concernant la politique internationale en matière de drogues.
La Commission des Stupéfiants est un organe décisionnel au sein du système des Nations Unies chargé d'orienter l'action internationale en matière de lutte contre la drogue et le crime. C'est une commission fonctionnelle du Conseil Économique et Social (ECOSOC) et un organe directeur de l'ONUDC. Ses décisions et résolutions fournissent des lignes directrices aux États membres, ainsi qu'à l'ONUDC.