La 66è session de la Commission de la condition de la femme (CSW66) s'est ouverte, lundi au siège de l'ONU à New York, avec la participation du Maroc, représentée par la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.
Tenue en format hybride imposé par l’impact continu de la pandémie de Covid-19, cette session se focalise sur le thème : "Parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation de toutes les femmes et filles dans le contexte des politiques et programmes relatifs au changement climatique, à l'environnement et à la réduction des risques de catastrophe".
La Commission de la condition de la femme des Nations Unies est le principal organe intergouvernemental dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes. Elle relève du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) créée en vertu d'une résolution adoptée en 1946.
Intervenant à l’ouverture de cette session, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a souligné que la 66è session de la Commission de la condition de la femme aborde l’une des questions les plus pressantes du monde d’aujourd’hui.
Il a relevé que les situations d’urgence sans précédent causées par la crise climatique, la pollution, la désertification et la perte de biodiversité, associées à la pandémie de Covid-19, ainsi que les répercussions des conflits nouveaux ou en cours, se sont accélérées et intensifiées, donnant lieu à des crises généralisées et interdépendantes, "qui nous touchent toutes et tous".
“Partout, ce sont les femmes et les filles qui font face aux plus grandes menaces et subissent les préjudices les plus graves”, a-t-il dit, ajoutant que ce sont les femmes et les filles qui passent à l’action pour lutter contre les crises climatiques et environnementales alors qu’elles continuent d’être largement exclues des lieux de prise de décisions.
Le SG de l’ONU a également indiqué que ces deux dernières années, les inégalités et les injustices liées au genre ont été mises en évidence et exacerbées par la pandémie de Covid-19, précisant que des millions de femmes ont perdu leur emploi, ce qui a des répercussions catastrophiques sur leurs droits économiques et sociaux.
Pour s’attaquer à ces problèmes, M. Guterres a plaidé pour un front uni afin de protéger les avancées durement acquises en matière de droits des femmes en investissant dans l’apprentissage tout au long de la vie, les soins de santé, les emplois décents et la protection sociale pour les femmes et les filles.
“L’égalité des genres et les droits des femmes doivent être au cœur d’un contrat social renouvelé, adapté aux sociétés et aux économies d’aujourd’hui”, a-t-il estimé, recommandant un rééquilibrage du pouvoir et des ressources fondé sur une nouvelle donne mondiale.
Il a en outre proposé un nouvel agenda pour la paix, dont l’objectif est de réduire toutes les formes de violence - y compris la violence fondée sur le genre – et de placer les femmes et les filles au cœur de la politique de sécurité.
La présente session (14-25 mars) sera marquée par une discussion générale, des tables rondes ministérielles, des événements interactifs et des négociations sur les conclusions concertées devraient également se dérouler virtuellement.
Participent à cet événement, des représentants des États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales accréditées par l'ECOSOC (ONG) de toutes les régions du monde.
Les débats lors de ce conclave se focaliseront notamment sur les moyens de promouvoir l'égalité des sexes grâce à des actions holistiques et intégrées aux niveaux local et global, ainsi que sur l'échange de bonnes pratiques pour parvenir à la participation des femmes dans la prise de décision pleine.
Il s'agit aussi d'impulser le rôle du secteur privé en matière d’autonomisation économiques des femmes et de tirer parti de la relance Post-Covid pour renforcer les synergies entre les programmes d'égalité des sexes et de durabilité environnementale.