La Commission européenne (CE) a annoncé, mercredi, avoir infligé des amendes de 395 millions d'euros à quatre entreprises de transport maritime de véhicules, de 76 millions d'euros à deux fournisseurs de bougies d'allumage et de 75 millions d'euros à deux fournisseurs de systèmes de freinage.
La cause : participation à des ententes, en violation des règles de concurrence de l'UE. Il s’agit de cinq entreprises chilienne, japonaises et norvégo-suédoise.
La CE reproche à ces entreprises d’avoir constitué, pendant près de 6 ans (d'octobre 2006 à septembre 2012), une entente sur le marché du transport en haute mer de voitures neuves, camions neufs et d'autres véhicules neufs de grande taille comme des moissonneuses-batteuses et des tracteurs, sur différentes liaisons entre l'Europe et d'autres continents.
Les entreprises de transport étaient convenues de maintenir le statu quo sur le marché et de respecter leurs activités traditionnelles respectives sur certaines liaisons ou avec certains clients, en présentant des offres de prix artificiellement élevées ou en ne présentant pas d'offres en réponse aux appels émis par des constructeurs automobiles.
L'entente a eu une incidence tant sur les importateurs de voitures et les consommateurs finaux européens, que sur les constructeurs automobiles européens, explique la Commission.
Ainsi, en 2016, quelque 3,4 millions de véhicules à moteur ont été importés depuis des pays tiers, alors que l'UE a exporté plus de 6,3 millions de véhicules vers des pays tiers au cours de cette même année.
Près de la moitié de ces véhicules a été transportée par les entreprises sanctionnées.■