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Présidentielles en France : La menace Le Pen

Présidentielles en France : La menace Le Pen

Jamais élections présidentielles n’ont été aussi indécises et aussi serrées avec un mano à mano très tendu entre le président sortant, Emmanuel Macron et la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, avec Jean-Luc Mélenchon qui joue l’arbitre dans un scrutin sur fond de crise économique et politique sans précédent dans une France.

Une France dépassée par les événements et livrée à elle-même face d’un côté à la grogne sociale de plus en plus corsée et un flottement éthique émaillé de nombreux scandales révélés avant ce premier tour des élections. 

48,5 millions d’électeurs français ont donc, ce dimanche, 10 avril 2022, répondu présents pour le premier tour de l’élection présidentielle. Douze candidats ont été en lice et seuls deux sont qualifiés, ce soir, pour le second tour du 24 avril, à l’issue duquel le vainqueur accédera pour cinq ans à la tête du pays. 

En 2017, ce duel final avait opposé le nouveau venu Emmanuel Macron (24,01% des voix) à la candidate du Front National Marine Le Pen (21,3%), pour se conclure deux semaines plus tard par la victoire de l’actuel président sortant, alors âgé de 39 ans, qui ne s’était auparavant jamais présenté à une élection. 

Les chiffres officiels donnent le président sortant à 28,3 %, la présidente du Rassemblement National à 23,3 , le représentant des Insoumis à 21,7 et Eric Zemmour à 7. Un camouflet pour le journaliste et polémiste qui pensait sérieusement devenir président de la République avec une campagne électorale menée tambour battant sur fond de racisme, de xénophobie et d’injures à l’égard des étrangers et des minorités vivant sans l’Hexagone. Ce sont donc Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui vont en découdre lors du second tour. 

Sur un autre niveau, il faut aussi souligner ici que l’abstention au premier tour de la présidentielle s’est située à 27%selon les chiffres officiels, soit un niveau plus important qu’en 2017 (22,23%), mais sans atteindre le record de 2002 de 28,4%. Rendez-vous pris pour le 24 avril pour un second tour des plus indécis où  tout est possible.

 

 

Abdelhak Najib 

Écrivain-journaliste

 

 

 

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