Les deux constructeurs automobiles PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé jeudi être tombés d'accord à l'unanimité sur le principe d'une "fusion à 50/50 des activités des deux groupes", qui se fera sans fermeture d'usine.
"Les actionnaires des deux groupes détiendraient respectivement 50% du capital de la nouvelle entité et partageraient donc à parts égales les fruits de ce rapprochement", précise un communiqué commun.
Le nouveau Conseil d'administration serait composé de onze membres : cinq nommés par Fiat-Chrysler, cinq par PSA, le onzième étant Carlos Tavares, actuel patron du constructeur français qui deviendrait Directeur général du nouveau groupe combiné.
Avec 8,7 millions de véhicules vendus, cette nouvelle entité, qui serait basée aux Pays-Bas, rejoindrait les mastodontes des constructeurs automobiles en devenant le numéro 4 mondial.
"L'importante création de valeur générée par cette opération est estimée à près de 3,7 milliards d'euros de synergies annuelles et progressives", précisent les deux groupes qui assurent qu'"aucune fermeture d'usine" n'est prévue.
Avant cette fusion, si elle aboutit, PSA a par ailleurs indiqué qu'il se séparerait de ses 46% du capital de l'équipementier Faurecia.
Les équipes des deux constructeurs ont reçu le mandat de finaliser les discussions pour conclure un accord "dans les prochaines semaines".
Le ministre de l'Economie, Bruno le Maire, a accueilli "favorablement" ce projet de fusion, mais assure que l'Etat, actionnaire à 12% de PSA, restera "particulièrement vigilant" sur le maintien de l'appareil industriel en France.
AFP