Devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde, lundi, contre le risque d'une "conflagration catastrophique" au Soudan, théâtre d'affrontements entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide (FSR).
Au Soudan, "la violence doit cesser. Il risque une conflagration catastrophique qui pourrait engloutir toute la région et au-delà", a averti le chef de l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue sous le thème "un multilatéralisme efficace à travers la défense des principes de la Charte de l’ONU et de la déclaration de 1970 sur les principes du droit international".
Il a appelé les parties au conflit à cesser les combats dans les zones peuplées et à autoriser sans entrave les opérations d'aide humanitaire, soulignant que les civils doivent avoir accès à la nourriture, à l'eau et à d'autres fournitures essentielles.
Exhortant les belligérants à apaiser les tensions et à retourner à la table des négociations, le chef de l’ONU a relevé que les efforts se poursuivent avec les partenaires pour parvenir, le plus tôt possible, à un "arrêt permanent" des affrontements.
Lors de cette réunion présidée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays assume la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, le SG de l’ONU a tenu à souligner que les Nations Unies ne quitteront pas le Soudan.
"Notre engagement est envers le peuple soudanais, en soutien à son aspiration à un avenir pacifique et sûr", a-t-il insisté. Il a dit autoriser la réinstallation temporaire à l'intérieur et à l'extérieur du Soudan de certains membres du personnel des Nations Unies.
Le haut responsable onusien a en outre appelé tous les membres du Conseil à exercer un “maximum de pression” auprès des parties pour mettre fin à la violence, rétablir l'ordre et reprendre la voie de la transition démocratique.