La justice française a décidé, jeudi, de maintenir en détention l'islamologue Tariq Ramadan, inculpé et incarcéré pour viols en France, après qu’une expertise médicale a conclu que son état de santé n'était pas incompatible avec sa détention provisoire.
L'état de santé de l'universitaire de 55 ans, qui souffrirait de sclérose en plaques et de neuropathie périphérique, se serait détérioré en détention, selon ses avocats.
Une expertise médicale avait été demandée de ce fait par la Cour d’appel de Paris, sans qu’elle donne lieu à des conclusions pouvant convaincre la chambre de l'instruction de cette Cour de se prononcer pour la mise en liberté du théologien.
Incarcéré depuis le 2 février, Tariq Ramadan est mis en examen pour viol et viol sur personne vulnérable, des accusations qu'il conteste. Dès son arrivée à la prison Fleury-Mérogis (région parisienne), il s'était plaint de crampes, de fourmillements et picotements, selon une source proche du dossier.
Fin octobre, deux femmes avaient déposé plainte contre l'islamologue, qu’elles accusent de les avoir violées. L’une l'accuse de l'avoir violée et frappée lors de leur unique rencontre dans un hôtel à Lyon en 2009, et la seconde d’avoir abusé d’elle dans un hôtel à Paris en 2012.■