La Banque centrale de Tunisie (BCT) a entrepris, depuis l’année 2016, une action de revue de la réglementation de change en vue d’assouplir certaines procédures, d'apaiser la contrainte de change sur les opérateurs économiques aussi bien résidents que non-résidents et d’instaurer un cadre privilégiant la libre mobilité du capital. Selon le gouverneur de la Banque, Chedhly Ayari, il sera procédé à l’adoption imminente d’une série de mesures en faveur des opérateurs économiques non-résidents portant notamment sur la digitalisation de la fiche d’investissement.
Cette digitalisation permettra à un investisseur non-résident de s’auto-déclarer et d’établir lui-même sa fiche d’investissement qui sera validée par l’intermédiaire agréé domiciliataire de son dossier d’investissement, la reconversion des avances en comptes courants accordées par des non-résidents en devises en augmentation de capital, le règlement à l’étranger du prix de cessions de parts d’actions entre étrangers non-résidents, l’accès des sociétés non-résidentes aux financements leasing pour l’acquisition d’équipements nécessaires à la production et des matériels roulants autoritaires.
Le gouverneur rappelle cenpendant que la Tunisie a privilégié une démarche graduelle de libéralisation en raison de l’absence des conditions préalables nécessaires pour aller vers une libéralisation totale des relations financières avec l’étranger, conditions tenant notamment aux prérequis en termes de fondamentaux macro-économiques, à un système financier robuste et résilient et à un niveau de réserves en devises adéquat.■