Nouveau gouvernement Tout voir

Scrutin 2021: Sportifs et artistes marquent leur présence !

Scrutin 2021: Sportifs et artistes marquent leur présence !

Le sport, la culture et la politique font–ils bon ménage ? Visiblement oui, vu le nombre important de figures sportives et d’acteurs culturels qui se sont portés candidats à cette triple élection, communales, régionales et législatives. 
 
À
l’annonce des résultats définitifs, certains candidats, encore novices, ont remporté avec brio des sièges à la Chambre des représentants. 
 
Parmi eux, nous pouvons citer Mohamed Houar (RNI), président du Mouloudia d’Oujda, qui a arraché un siège à la circonscription d’Oujda. Dans la région de l’Oriental toujours, le représentant du parti de l’Istiqlal, Hakim Benabdellah, président de la Renaissance de Berkane, a glané un siège à la circonscription de Berkane. Hicham Aït Mena, sous la bannière du RNI et président du Chabab Mohammedia, a remporté un siège à la circonscription de la ville des fleurs. Ismail Zitouni (RNI), le président délégué de l’Olympique Dcheira, club de deuxième division, s’est adjugé, pour sa part, un siège à la circonscription d’Inezgane- Aït Melloul. De son côté, Mohamed Boudrika, ancien président du Raja de Casablanca, a été élu à la circonscription d’Al Fida, sous les couleurs du RNI. 
 
 
Pour les habitués, on compte 5 élus. Ainsi, le représentant du PAM, Said Naciri, président du Wydad, a remporté un siège parlementaire à la circonscription de Casa-Anfa. L’ancien président de l’Ittihad de Tanger, Adil Dfouf, tête de liste du PAM à la circonscription Tanger-Asilah, a été élu à la Chambre des représentants. Noureddine El Bidi (PAM), président du Youssoufia  Berrechid et membre du Comité directeur de la FRMF, a été élu à Berrechid. Quant à Mohamed Joudar, président de la Ligue de Casablanca de football et membre fédéral, il a remporté un siège sous les couleurs de l’UC à la circonscription Ben Msik à Casablanca. Enfin, le représentant du RNI, Hassan El Filali, président de l’Ittihad Zemmouri de Khémisset, a été élu à la circonscription de Tiflet - Romani, dans la province de Khémisset.
 
 
Ce 8 septembre restera donc gravé dans la mémoire collective, avec le caractère exceptionnel de ces élections impliquant le monde de la culture et des sports. 
 
Pendant des années, nombreuses ont été les doléances des sportifs en manque de motivations  vivant dans une situation précaire. Qui pourrait crier haut et fort leurs revendications ?  Des élus sportifs ? Pourquoi pas !
 
Ces élus, en effet, cernent les vrais problèmes et les contraintes du domaine. Cette double casquette de parlementaire et de dirigeant sportif saura faire entendre leur requête, pour la simple raison c’est que les politiques sportifs actuels demandent des changements radicaux.
Faut-il rappeler que le sport est un levier important de développement, et la conjoncture actuelle nécessite des amendements, des lois en faveur des jeunes sportifs.
L'entrée des dirigeants sportifs dans le monde de la politique est une réponse et une reconnaissance. 
Mais quel  serait alors leur apport dans la prochaine formation gouvernementale ? Plusieurs éléments de réponse peuvent être évoqués, notamment : 


- La mise en place effective des dispositions constitutionnelles liées au sport ;
- L’adoption de lois qui traduisent les objectifs du chantier sportif avec un soutien inconditionnel aux fédérations et  associations sportives ;
-Des  partenariats publics privés, afin de renforcer la coopération dans le domaine sportif grâce à la mise en place de nouvelles structures et de nouvelles gouvernances. 
La finalité étant de réussir le nouveau modèle de développement dans sa dimension sportive, démocrate et plurielle.
 
Il est vrai que ces élections sont une opportunité pour mettre en exergue la place du sport, la mise en œuvre des infrastructures adéquates, les terrains de proximité, inciter les jeunes à la pratique sportive ... 
Les futurs débats au parlement s’annoncent d’ores et déjà animés. Plusieurs sujets importants peuvent être soulevés, notamment l’augmentation des budgets alloués au sport, l’instauration d’une loi-cadre pour améliorer les services, l’appui aux partenariats public-privé, car le soutien du secteur privé au monde du sport pourrait sortir le sport du marasme actuel.
 
Les élus sportifs seront donc les porte-paroles de cette population et de ses revendications pour faire entendre leur voix. 
 
Mais les dirigeants sportifs ne sont pas les seuls en course pour un lendemain meilleur, les artistes, pour leur part, ont été en pleine quête de reconnaissance pour se faire entendre. Les dernières élections leur ont permis d’être également représentés. 
 
L’actrice Fatema Khair s’est finalement offert le scalpe de Nabila Mounib. C’est pour dire qu'en politique, tout est possible, le champ est certes miné, mais il mérite bien d’être traversé. Une bonne surprise n’est pas à exclure.
 
Artistes et sportifs, même combat !
 
Admirée, sinon adulée, du temps où elle illuminait les rampes et les écrans, Fatema Khair, seule artiste candidate du Rassemblement national des indépendants (RNI) aux élections législatives, communales et régionales du 8 septembre 2021, ne fait pas l’unanimité autour de sa personne depuis qu’elle a décroché son ticket d’entrée dans l’hémicycle pour prendre la parole avec une casquette politique.
 
Sur sa consécration, les avis sont partagés. Au désenchantement des uns, qui ne voient pas d’un bon œil une «saltimbanque» planer dans les hautes sphères politiques, la joie de la majorité des artistes, que  l’élection de l’une des leurs emplit de fierté; d’autant que cela permettra à la comédienne de porter la voix de cette catégorie professionnelle au sein de la Chambre des représentants, à un moment où la culture n’était pas une priorité des gouvernements qui se sont succédé. 
 
«Ma chère amie Fatema, mon soutien total t’est acquis dans ton nouveau parcours politique», a écrit Samia Akariou dans une story sur son compte Instagram, ajoutant qu’elle est «l’exemple même de la femme honnête, sincère et combattante (...) le symbole personnifié de l’artiste intègre et militante pour un lendemain meilleur».
 
Plusieurs artistes ne pensaient pas que Fatema Khair nagerait dans les eaux politiques et ne la voyaient pas renoncer à sa carrière fabuleuse pour en embrasser une autre périlleuse. 
 
En effet, en étant immergée depuis belle lurette dans le monde des arts et notamment des lettres, elle est apte à comprendre la situation des artistes; le milieu artistique avec ses tribulations et ses vicissitudes. 
 
Pour l’heure, on ne saurait donner raison aux mécontents, vu que leurs arguments ne pèsent pas lourds. Et puis Fatema Khair, a, depuis sa sortie du conservatoire d’art dramatique, fréquenté les textes majeurs de la littérature universelle. Au rebours de ce qui a été dit ici et là, elle n’a pas été parachutée à ce siège au parlement. «Elle le mérite amplement, mais surtout pour sa profonde connaissance de notre culture», estime une adoratrice.

 

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter de La Quotidienne

* indicates required