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Filières oléagineuses : Les enjeux de la durabilité et de la résilience

Filières oléagineuses : Les enjeux de la durabilité  et de la résilience

Le Maroc est un importateur net d’oléagineux. Que ce soit pour la production d’huiles de table ou d’autres usages, il dépend quasiment de l’étranger pour satisfaire ses besoins.

Pourtant, le Royaume présente des potentialités importantes dans ce domaine. Il affiche aussi des objectifs très ambitieux dont particulièrement l’augmentation de la superficie dédiée à cette culture. Mais la sécheresse sévère qui a frappé le pays ces dernières années, a perturbé les projections. Génération Green ambitionne de relancer l’activité pour assurer la souveraineté alimentaire de ces produits. Organisée à l’initiative de l’Association de développement international de la filière française des huiles et protéines végétales (Agropol) et de la Fédération interprofessionnelle des oléagineux (Folea) à Rabat, la deuxième édition des rencontres Maghreb Oléagineux a débattu de nombreux volets concernant le secteur.

«La filière oléagineuse a une place importante dans le secteur agricole. Cet évènement est une opportunité pour discuter des défis à relever surtout que cette activité fait face à des aléas climatiques contraignants. Nous voulons discuter des moyens et des solutions novatrices pour contribuer à assurer la souveraineté alimentaire et le développement durable», a affirmé Mohamed Baraka, président de Folea. 


Pour sa part, Augustin David, président d'Agropol, a indiqué que «la filière oléagineuse est importante sur le plan agronomique des systèmes des grandes cultures notamment dans les zones pluviales. Cela permet une rotation des autres cultures comme les céréales. C’est une activité structurée entre l’amont et l’aval. C’est aussi un soutien pour les pouvoirs publics et les structures agricoles qui travaillent à la résilience des agriculteurs. Ces rencontres sont importantes pour discuter de ce genre de problématiques. Des difficultés à résoudre que ce soit au niveau de la production, d’accès aux semences, à la commercialisation des produits, au matériel et au conseil aux exploitants. Mais aussi l’adéquation avec l’aval qui nécessite l’élaboration de contrats et un certain nombre d'interactions”.

Rappelons que Folea a élaboré un livre blanc pour renforcer la souveraineté alimentaire du pays. Un document qui a servi de base pour signer le contrat-programme de la filière portant sur la période 2021-2030. 


Au cours des années 90, l’activité était florissante et connaissait une évolution constante avant de fléchir par la suite. Dans ce cadre, Mustapha Chehhar, directeur du pôle Vert du groupe Crédit Agricole du Maroc, a expliqué que “la culture des oléagineux est passée par trois phases. La première, qui s’est étendue de 1980 à 1993, était une période d’expansion où il y avait des barrières douanières sur l’importation des tourteaux et des huiles. La superficie avait atteint, pour la seule culture du tournesol, plus de 200.000 ha, pour une production de 165.000 tonnes de graines».

Toutefois, la libéralisation du secteur a poussé à la régression des cultures des oléagineux entre 1996 et 2012. A partir de 2013, sous l’impulsion du premier contrat-programme, l’activité a été relancée. Elle s’étale actuellement sur 18.000 ha pour le tournesol et 10.000 ha pour la colza. La production enregistre, quant à elle, une croissance moyenne annuelle de 7%.

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