En cette ère de la Covid-19, la digitalisation s'opère dans chaque secteur d'activité, chaque service d'une organisation. Cette transformation nécessite des changements d'ordre technologique, organisationnel et réglementaires auxquels doivent faire face l'ensemble des entreprises.
Réunis dans un webinaire initié par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), les intervenants ont échangé autour des «Enjeux de la transformation digitale pour le Maroc en post-Covid-19».
Les participants au webinaire, Saloua Karkari-Belkeziz, présidente GFI Afrique, Aayla Ghouli, directrice PSIDM à la BMCI, Mehdi Kettani, CEO à DXC, Salah Baina, facilitateur de transformation, chercheur et enseignant, Hicham Iraki Housseini, DG Afrique francophone de Microsoft, en plus du modérateur Aziz Boucetta, directeur Panorapost, se sont projetés vers le futur de l'entreprise marocaine pour tenter de répondre aux apports des nouvelles technologies durant cette crise sanitaire.
Tous se sont mis d'accord sur le fait que les entreprises, de la TPME à la grande entreprise, en passant par les administrations et les services publics, ont fait un énorme saut en matière de digitalisation pendant cette crise sanitaire.
Saloua Karkari-Belkeziz a, pour sa part, mis l'accent sur l'inflexibilité de la réglementation administrative, notamment au niveau législatif, ainsi que la problématique de la transparence, comme obstacles à la transition vers le digital. L'ancienne présidente de l’Apebi a souligné que cette transformation est porteuse de grandes opportunités pour la création d'emploi.
Pour la banquière Aayla Ghouli, «cette crise a accéléré le besoin de digitalisation dans le secteur bancaire. Les récentes études menées dans ce sens ont montré qu'une grande majorité des Marocains est connectée, ce qui a donné un coup de pouce à cette numérisation imposée par les circonstances actuelles».
Pour le CEO de la société DXC, ce n'est pas que du paperless. Il s'agit d'une transformation de tout un processus d'échange des entreprises avec leurs clientèles.
Pour ce qui est du télétravail, Mehdi Kettani a souligné que ce mode hybride ne serait plus envisageable pour les années à venir et doit subir des changements considérables et le plus rapidement possible.
«Les entreprises, et en particulier les PME, ont la possibilité de faire un «jump» à travers les nouvelles technologies et le cloud computing accessible aujourd'hui à tout le monde. Or, on constate toujours une certaine hésitation de la part des entreprises, mais aussi du gouvernement vis-à-vis du cloud», souligne Hicham Iraki Housseni.