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Algérie: Alzheimer, myopie intellectuelle et mauvaise foi

Algérie: Alzheimer, myopie intellectuelle et mauvaise foi

 

Le pouvoir algérien est dans le déni et la conspiration permanente. Résumé de ce que vient d’annoncer l'Armée nationale populaire (ANP) en dressant son bilan le 1er mars : «Le régime marocain use de tous les moyens pour faire écouler et vendre ses drogues en dehors de ses frontières, et ce en faisant fi de la sécurité et la stabilité des pays du voisinage (…) L’impunité assurée par le régime du Makhzen aux narcotrafiquants et aux réseaux de narcotrafic est expliquée par les tentatives du Makhzen à voiler ses multiples échecs économiques et pour apaiser l’ébullition sociale (...) La pauvreté prend de l’ampleur au Maroc et le chômage s’installe de plus en plus parmi les jeunes. C’est pourquoi, le régime marocain ferme les yeux sur la contrebande et le narcotrafic…».

Echecs économiques ? Pauvreté ? Ebullition sociale ? Les caciques du pouvoir algérien sont-ils atteints de myopie intellectuelle ? Ont-ils uniquement fait de la mauvaise foi une arme pour tenter de manipuler l’opinion publique algérienne et nourrir l’animosité envers le Maroc ? Il faut croire que oui.

Mais accordons-leur cependant le bénéfice du doute, car ils sont peut-être atteints d’Alzheimer et ont confondu l’Algérie avec le Maroc. La preuve par trois.

• Echecs économiques : Avec une économie laminée par la chute des prix des hydrocarbures, l’Algérie est sur les rotules et est classée parmi les «pays à risque très élevé» par la Coface. Un pays qui s’illustre par la faiblesse du taux de croissance (3,7% en 2015, 1,4% en 2018, 0,8% en 2019), la récession enregistrée en 2020 (-6,5 %) et la hausse du chômage (16,5% en 2020 contre 12% en 2019).

A cela, s’ajoutent de faibles opportunités pour les diplômés, le mauvais état des infrastructures, mais aussi les lourdeurs bureaucratiques, la corruption, les faiblesses du secteur financier et un environnement des affaires incertain, renseigne Coface dans sa note de février dernier.

De son côté, les prévisions du groupe bancaire français Crédit Agricole, rendues publiques fin février, soulignent qu’«avec plus de 11% du PIB à la fois pour le déficit budgétaire et le déficit courant, l’Algérie se situera dans la fourchette très haute des déséquilibres macroéconomiques de la région».

• Pauvreté : «La prévalence de la pauvreté, le manque d’opportunités d’emplois et le contexte économique difficile, exacerbés par la crise sanitaire, ainsi que le sentiment que rien ne change vraiment dans la gouvernance, alimenteront probablement le mécontentement», écrit Coface.

• Ebullition sociale : L’Algérie fait face à une crise politique et sociale aiguë depuis 2019. Face au Hirak, le gouvernement répond par le harcèlement, la répression, l’embastillement de manifestants pacifiques qui demandent «l’Etat de droit», «la justice sociale» et, surtout, le «départ du régime».

Echecs économiques, pauvreté, ébullition sociale : c’est bien cela l’Algérie d’aujourd’hui. Il semble utile de le rappeler à ceux dont la mémoire s’use avec le temps. Et qui imputent l’échec de décennies de politiques économiques et sociales à leur voisin.

Des décennies de gabegies où le pouvoir algérien en place s’est gavé des rentes pétrolières, ignorant les cris d’orfraie lancés par une population en souffrance. Et comme dirait l’autre, l’indifférence est le commencement de l’échec. Un échec dénoncé actuellement par le peuple algérien.

 

 

D.William

 

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