Dans le cadre de sa stratégie nationale de la transition énergétique, le Maroc a réalisé au cours de ces dernières années des progrès considérables en matière de développement de parcs éoliens et solaires, contribuant ainsi à la diversification de son mix énergétique et à la réduction de sa dépendance aux combustibles fossiles.
Avec la signature lors de la COP28, qui s’est tenue à Dubai du 30 novembre au 12 décembre, de l’accord «historique» visant l’abandon progressif des combustibles fossiles, en vue d’éviter les «pires» conséquences du changement climatique, la question de la transition énergétique est plus que jamais au coeur de l’actualité.
A cet égard, la Fédération de l’énergie et Engie North Africa ont organisé, mardi 19 décembre 2023 à Casablanca, une conférence sous le thème : «Accélération de la transition bas-carbone au Maroc». Tenu en présence d’experts nationaux et internationaux, cet événement a été l’occasion d’échanger autour des multiples opportunités et défis liés aux différents programmes mis en place au Maroc dans le cadre de ladite stratégie.
En effet, cette rencontre s’est articulée autour de trois panels complémentaires. Le premier s’est penché sur les programmes de la transition bas-carbone au Maroc notamment ceux portant sur les énergies renouvelables ou encore les infrastructures gazières. Le deuxième panel a pour sa part été consacré à l’évolution du cadre réglementaire régissant le secteur. A ce propos, les panélistes ont exposé les limites de la loi 13.09 soulignant ainsi la nécessité de sa révision. Quant au troisième panel, il a été dédié au financement de la transition bas-carbone au Maroc et aux programmes d’investissement.
«La tarification du carbone devrait faire partie d’une stratégie globale d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Il est primordial d’utiliser les revenus de la tarification de carbone comme un moyen pour stimuler l’économie et contrecarrer la montée en flèche des prix des hydrocarbures. L’économie bas-carbone constitue un levier de réduction des facteurs de production, qui permet aux entreprises d’être au diapason des nouvelles réglementations internationales, notamment le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui prendra effet en 2026», a relevé Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération de l’énergie.
«Le Maroc s'est lancé en 2009 dans une stratégie de transition énergétique ambitieuse et visionnaire, ayant pour objectif d’en faire un leader de la durabilité énergétique, en réduisant ses gaz à effet de serre et en promouvant les énergies renouvelables, tout en diminuant la dépendance énergétique du pays. Cette vision a montré toute sa pertinence, ces dernières années, alors que les conséquences du changement climatique sont de plus en plus visibles et que le contexte international induit de fortes tensions inflationnistes», souligne-t-il.
De son côté, Loïc Jaegert-Huber, Directeur régional d'Engie North Africa, a assuré que les équipes de ce groupe industriel sont pleinement investies dans la conception et le développement de solutions novatrices pour relever les nouveaux défis énergétiques, réglementaires, environnementaux et sociaux du Royaume. «Nous sommes honorés de jouer un rôle actif dans la transition du Maroc vers une économie bas-carbone, contribuant ainsi à faire du Royaume un modèle énergétique exemplaire à l'échelle mondiale», a-t-il précisé.
Par ailleurs, Jaegert-Huber a indiqué que le Royaume a franchi une étape significative en adhérant à une alliance internationale visant à abandonner progressivement l'utilisation du charbon au profit d’alternatives respectueuses de l’environnement.