1 citoyen du monde sur 4 n’est pas prêt de choisir des modes de transport écoresponsables, selon les résultats obtenus d’une nouvelle enquête exclusive menée par l’institut d’études international YouGov, en partenariat avec le «Freedom of Mobility Forum», publié ce mardi 3 avril à Amsterdam. Cette enquête vise à mesurer l’avis des personnes interrogées dans cinq pays notamment le Brésil, la France, l’Inde, le Maroc, et les États-Unis concernant le changement de leurs habitudes de mobilité.
YouGov par le biais de cette deuxième édition annuelle du «Freedom of Mobility Forum» a trouvé important de dévoiler ces résultats afin d’en tirer des enseignements. Ceci, en amont du débat portant sur la manière dont la planète pourra répondre aux besoins de mobilité de huit milliards d’humains au cours des prochaines décennies. Ces résultats ont permis d’alimenter les discussions factuelles entre le panel d’experts internationaux et les étudiants de trois universités issues de trois continents.
Dans le détail, les résultats montrent que moins de 10% des personnes interrogées ont commencé à modifier en profondeur leurs modes de transport. Les habitants des zones rurales et les groupes plus âgés sont les moins intéressés par le changement. Cette tendance est particulièrement marquée aux Etats-Unis, où plus de la moitié des personnes interrogées vivant en zone rurale ont affirmé n’être prêtes pour aucun changement.
6 citoyens sur 10 sont prêts à abandonner les modes de transport exclusivement individuels, mais l’enthousiasme varie selon les régions, l’Inde, le Brésil et le Maroc étant en tête de ce mouvement.
En comparaison, 50% au moins des marchés matures y sont favorables, un chiffre qui tombe à 28% dans les zones rurales américaines, où les transports en commun peuvent être moins accessibles.
Plus d’un tiers des personnes questionnées pensent que les législateurs et les citoyens sont les plus à même de mener le changement. Et que les entreprises sont à la traîne face à cette révolution verte hormis les Etats-Unis. L’enquête a aussi révélé que les jeunes ne disposent pas de moyens concrets pour mener ce changement, malgré un taux non négligeable de 40% en Inde qui estime le contraire.
Intervenant sur ce dernier point, Alexandre Devineau, General Manager de YouGov, a affirné que «Même si les jeunes influenceront probablement le changement vers des solutions de mobilité plus écologique, leurs actions ne sont pas encore sensiblement plus concrètes que le reste de la population». Toutefois, ajoute-t-il, «leurs choix, et la dynamique qui en résulte, auront une profonde influence sur les enjeux de mobilité auxquels nous devrons faire face à l’échelle mondiale».
Le «Freedom of Mobility Forum», organisé par Stellantis, est conçu comme une plateforme ouverte, permettant au public d'entendre divers points de vue sur les défis de la mobilité future. Le deuxième débat annuel promet d'être une discussion animée où différentes visions, parfois contradictoires, seront exposées. Animé par un médiateur neutre, le débat d'aujourd'hui se concentrera sur la façon dont les limites planétaires pourraient influencer la conception de la liberté de mouvement, que ce soit d'un point de vue technologique, commercial ou lifestyle.