Quelque 38 groupes ont exhorté, lundi, le président américain Donald Trump à retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, en soulignant que cette décision est "essentielle" pour protéger les producteurs d'énergie US. Dans une lettre adressée au chef de l'Exécutif américain, ces groupes indiquent que les organisations signataires croient que le retrait complet de l'Accord de Paris "est une partie essentielle de votre plan visant à protéger les producteurs d'énergie et les fabricants (...) non seulement pour les quatre années à venir, mais pour des décennies". Les signataires de la lettre, dont "The competitive Enterprise Institute" et l'"Americain Energy Alliance", estiment en outre que l'accord de Paris représente une "menace" pour l'agenda pro-énergie de l'administration Trump et l'avenir économique des Etats-Unis.
Une réunion est prévue au cours de cette semaine entre les conseillers de la Maison-Blanche et des responsables de l'administration Trump pour prendre une décision définitive sur un retrait ou non des Etats-Unis de l'Accord.
Ce groupe de collaborateurs du président américain, qui comprend notamment le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, le secrétaire à l'Energie Rick Perry, le conseiller à la sécurité nationale McMaster et l’administrateur de l'Agence de protection de l’envronnement (EPA) Scott Pruitt, devrait prendre une décision définitive avant un sommet du Groupe des Sept prévu le 26 mai.
L’administration Trump demeure divisée sur la position à prendre par rapport à l'accord. Des voix représentées par le climato-sceptique, Scott Pruitt, patron de l’EPA, et le stratège en chef, Stephen Bannon, préconisent un retrait immédiat de l'accord, un accord pourtant jugé "historique" par l'administration Obama qui n'a pas lésiné sur les moyens pour arriver à son adoption le 12 décembre en 2015. D'autres voix incarnées par le chef de la diplomatie US et le conseiller Jared Kushner sont en faveur d'un engagement continu des Etats-Unis dans le cadre de cet accord.
Durant la campagne présidentielle, Trump avait souligné que le changement climatique était un "canular" créé par les Chinois et promis de se retirer de l'Accord de Paris. Le chef de l'exécutif américain avait engagé des discussions avec les "défenseurs" de l'environnement comme l'ancien vice-président et prix Nobel de la paix Al Gore, connu pour son combat contre le changement climatique aux Etats-Unis.