En s’associant à la COP 25, le Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA) et l’Association des architectes-paysagistes du Maroc (AAPM) manifestent leur solidarité et préconisent de lancer des dispositions rigoureuses pour préserver l’environnement.
Plus de 11.000 scientifiques, dont 10 du Maroc, ont alerté, lors de cet événement qui se tient à Madrid du 2 au 13 décembre, sur l’urgence climatique.
«Il faut donner l’occasion au citoyen de mieux vivre. Les possibilités existent, il suffit de changer les habitudes», souligne Azeddine Nekmouch, président du CNOA.
Il déplore l’utilisation de matériaux qui consomment l’énergie et la non application totale de la loi sur l’efficacité énergétique.
Il faut dire que par la spécificité de leur métier, les architectes et les architectes-paysagistes sont aux avant-postes de cette «bataille climatique» pour le bien-être non seulement de l’humanité, mais de tous les êtres vivants sur la planète.
«Nous avons signé une convention entre nos deux institutions du fait que nos métiers sont complémentaires et partagent le plus souvent les mêmes valeurs et les mêmes préoccupations. Nous voulons s’inscrire dans cette vision écologique de la communauté internationale.
Trois ans après la COP 22 organisée au Maroc, nous cherchons les moyens pour traduire les acquis et les recommandations chez le citoyen», affirme Akram El Harraqui, président de l’AAPM.
Cette convention porte sur 8 points :
1 - Continuer à jouer un rôle prépondérant et responsable en éclairant leurs professions respectives pour faire face à cette urgence.
2 - Continuer à faire pression à tous les niveaux de décision étatiques pour reconnaître l’urgence, allouer des ressources suffisantes et donner des conseils sur les politiques appropriées.
3 - Promouvoir l’architecture et l’architecture du paysage en tant que professions de premier plan dans l’élaboration des politiques d’aménagement des territoires afin d’instaurer les mesures nécessaires pour faire face à l’urgence climatique.
4 - Collaborer avec les professions connexes, les institutions et les organisations de soutien qui ont fait des déclarations d’urgence sur les changements climatiques.
5 - S’engager avec les collègues internationaux pour défendre les causes partagées au niveau mondial.
6 - Faire du lobbying pour améliorer les normes et les pratiques de l’industrie en vue de réussir ce changement de cap.
7 - Fournir des ressources, de l’éducation et de l’information aux membres des deux corporations sur la façon dont ils peuvent réagir à cette urgence.
8 - Inviter les responsables à revoir radicalement la conception des villes et la gestion des territoires, en y intégrant, comme partie prenante, les architectes et architectes-paysagistes dans leurs visions.■