La Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) a réalisé en 2017 un excédent dépassant 100 millions de dirhams, sans prendre en compte les sommes dues à la MGPAP au compte de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), estimées à plus de 100 MDH.
Selon un communiqué de la Mutuelle générale publié à l'issue de la réunion, jeudi, de son conseil d’administration, cette performance est le fruit de la bonne gouvernance, de la transparence et de l’optimisation des dépenses depuis 2009, où la situation budgétaire était jugée "catastrophique", avec notamment un déficit d'environ 15 MDH, des dossiers de maladie en instance de traitement au nombre de 550.000 et un montant 140 MDH dus au titre des allocations de retraite et de décès non déboursé.
Grâce à l’opération de redressement de la situation financière et d’optimisation des dépenses, la MGPAP a pu augmenter de 54% son patrimoine durant la période de 2008 à fin 2017, passant ainsi de 600 à 930 MDH, avec des revenus qui sont passés de 180 MDH en 2008 à plus de 380 millions à fin 2017, soit une hausse de 110% sur 9 ans, indique la même source.
La santé financière de la MGPAP a affiché une amélioration substantielle, avec un ratio de liquidité passant de 1,1% en 2008 à 4% à fin 2017, alors que le ratio des capitaux propres a atteint 540% à fin 2017.
Concernant ses prévisions au titre de 2018, la Mutuelle prévoit des revenus de plus de 330 millions provenant du secteur mutualiste et des œuvres sociales et plus de 70 MDH découlant de la Caisse complémentaire de décès (CDD).
Quant à la pérennité financière, elle a été consolidée avec des ratios des charges de fonctionnement s’élevant à 20%, relève le communiqué, soulignant que 50% des charges sont orientées foncièrement vers les prestations servies aux adhérents, grande priorité de la Mutuelle générale, alors que 28% sont destinés au capital humain et 20% acheminés aux autres charges confondues.
Pour la prévoyance sociale qui englobe les allocations de retraite et de décès, la MGPAP a servi un montant de 40 MDH à fin 2017 contre 16 millions en 2008 au titre des allocutions de retraite, soit une hausse de 250%. Cette augmentation a été nettement visible pour ce qui est des allocations de décès, passant de 18 MDH en 2008 à 26 MDH à fin 2017, soit un bond de 144%.
De même, le nombre de nouveaux adhérents a fortement augmenté, passant de 6.000 par an en 2008 à plus de 11.000 en moyenne annuelle depuis 2009, et ce malgré la baisse des taux de recrutement dans la fonction publique.
Les membres du Bureau se sont également arrêtés sur l’état d’opérationnalisation du nouveau bouquet de services complémentaires "Achamil" mis gratuitement à la disposition de ses 450.000 adhérents et de ses 1,5 million des bénéficiaires.
Ils ont également noté positivement l’évolution substantielle affichée au niveau des prestations de la Mutuelle générale durant 2018, une année qui a connu la liquidation de 6.788 dossiers de retraite pour un montant de 4,7 milliards de centimes contre 1,6 milliard de centimes en 2008, alors que les dossiers de décès traités sont au nombre de 2.225 pour une somme de 3,2 milliards de centimes contre 1.066 dossiers traités en 2008 pour un montant de 1,8 milliards de centimes.
Pour ce qui est des dossiers de maladies, il a été procédé au traitement et à la liquidation de 1.303.974 dossiers à la date du 31 décembre 2018 pour un montant de près de 9 milliards de centimes, tandis que ce chiffre n’était que de 650.000 dossiers traités en 2008. De même, l’ensemble des réclamations parvenues à la MGPAP ont été satisfaites, soit un taux de 93%.■