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Génération Z : Une nouvelle ère pour le marché du travail

Génération Z : Une nouvelle ère pour le marché du travail

Dans le cadre de leur convention de partenariat signée en octobre dernier en vue d’innover dans le renforcement des liens entre les mondes professionnel et académique, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Al Akhawayn University (AUI) ont organisé, jeudi 2 février 2023, à Casablanca, une conférence sous le thème : «Génération Z : entre exigences de cette nouvelle génération et besoins des entreprises».

Tenue en présence des administrateurs de la CGEM, du corps professoral, des étudiants et des lauréats de AUI, cette rencontre a été l’occasion de mettre en évidence les besoins de cette jeune génération (GenZ), née entre 1995 et 2009, et qui constitue actuellement les cohortes d’étudiants en apprentissage et jeunes actifs. 

En effet, le monde professionnel du 21ème siècle se caractérise par une prédominance du rôle des nouvelles technologies, de la dématérialisation et de la numérisation avancée mais aussi et surtout de l’agilité organisationnelle. En parallèle, la GenZ se veut être une génération résolument plus libre et entrepreneuse, en quête d’authenticité, ultra connectée, très exigeante et surinformée. En outre, cette génération se distingue par son autonomie, son pragmatisme et ses prises de position, notamment grâce au numérique. Elle envisage toutes ses relations de manière horizontale et elle est influencée par une culture globalisée.

S’exprimant à cette occasion, Amine Bensaid, président de AUI, a d’abord mis l’accent sur les défis et opportunités du 21ème siècle qui sont liés en deux dimensions différentes. «Les jeunes de la Génération Z se distinguent par des caractéristiques uniques contrairement à leurs aînés. Ils sont appelés à agir dans un marché de l’emploi et un milieu professionnel en grande mutation. Par conséquent, qu’il s’agisse de productivité, d’économie, ou encore de bien-être, la réussite de la Gen Z reste tributaire de notre capacité à apprendre à mieux la servir pour l’aider à s’épanouir davantage et, ainsi, apporter de la valeur ajoutée au monde productif qui génère de la richesse pour le Maroc», a-t-il précisé.

Et de poursuivre : «En tant que laboratoire vivant et modèle de l'enseignement américain au Maroc, AUI œuvre à apporter des solutions au niveau de ces deux dimensions, à savoir établir la convergence entre le rôle des universités et le besoin des entreprises dans le cadre d’une intelligence collective, avec l'intervention de la CGEM et de l’écosystème de l’enseignement supérieur».  

De son côté, Chakib Alj, président de la CGEM, a relevé l’importance, pour les acteurs économiques et académiques, d’identifier les moyens de gagner le pari d’une insertion professionnelle réussie, permettant l’épanouissement de cette nouvelle génération, tout en prenant en considération la performance de l’entreprise.

«L’entreprise a vu se succéder plusieurs générations de professionnels, chacune avec ses spécificités, ses exigences et sa relation au travail, mais souvent dans la continuité de la précédente. L’arrivée de la Gen Z, qui représente près de 25% de la population mondiale, sur le marché du travail est sans doute la plus marquante et en rupture pour le monde du travail», a-t-il assuré. 

Par ailleurs, le président de la CGEM a affirmé que de nouvelles méthodes de travail devront être intégrées pour apporter l’équilibre espéré par la Gen Z, notant que l’entreprise doit mettre au cœur de sa stratégie d’attraction et de rétention de talents, des programmes de formation et de développement professionnel innovants et adaptés.

Dans cette même perspective, Ghita Lahlou, vice-présidente de la CGEM, a insisté sur le fait que les entreprises doivent adapter leurs stratégies aux attentes de cette jeune génération. «Aujourd’hui, les entreprises doivent complètement se remettre en cause. Les dernières études de Mckinsey démontrent que pour tous les groupes, le sujet de la gestion des ressources humaines se situe systématiquement au premier plan de leurs stratégies. Ils n’ont donc d’autres choix que de remettre en cause trois choses. D’abord, leur stratégie de recrutement. Avant même de recruter cette génération Z, les managers doivent être capables d’appréhender ce nouveau monde. Il est désormais inacceptable d’avoir des managers contrôlant, il faut plutôt avoir des managers d’accompagnement», a-t-elle souligné. 

«Il est également primordial pour les entreprises de revoir leur organisation et d’aplatir complètement les chaînes hiérarchiques. En outre, les organisations doivent actualiser les manières de recruter ces talents. Celles-ci nécessitent de la part des entreprises un vrai engagement. Aussi, les professionnels doivent se rendre aux universités très tôt pour détecter les meilleurs profils afin de pouvoir, par la suite, les séduire et les convaincre bien avant qu’ils soient diplômés. Enfin, les entreprises doivent lier leur vision à celle du corps professoral et aux curriculums des écoles. Il est important que les chefs d’entreprises et les responsables RH partagent avec les enseignants leurs attentes, leurs besoins, leur manière de travailler, afin de permettre aux écoles et aux universités d’intégrer ces dimensions dans leurs pédagogies», conclut-elle.

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