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Ahmed Lahlimi Alami : "La femme est piégée par le poids historique des rapports sociaux"

Ahmed Lahlimi Alami : "La femme est piégée par le poids historique des rapports sociaux"

Le haut-commissariat au Plan a célébré ce jeudi 10 mars 2022 à Rabat la Journée internationale des droits des femmes, en organisant une rencontre sous le thème : «L’égalité de genre, impératif du développement durable». 

Organisée en partenariat avec ONU-Femmes et l’Union européenne (UE), cette manifestation a été l’occasion de revenir sur les résultats des études réalisées par le HCP, autour de la situation de genre dans différents secteurs d’activité du Maroc.

S’exprimant à cette occasion, le haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a tenu à préciser que «nous avons eu souvent l’occasion de souligner le poids des structures économiques dans la précarité d’une inclusion compétitive des ressources humaines, et en particulier leurs composantes féminines dans le processus de transformation économique et sociale de notre pays».
«Cette nécessaire transformation est en réalité pénalisée par une double contrainte qui pèse sur notre économie : la baisse tendancielle de notre croissance potentielle et la cyclicité de son taux en fonction de la pluviométrie», ajoute-t-il. 

Selon Lahlimi, «la transposition de cette situation sur les activités économiques et sociales nous renvoie l’image d’un paysage humain morcelé en une économie domestique piégeant 58% de femmes, un marché de l’emploi avec son double versant : une offre peu diversifiée et une demande de main d’œuvre faiblement qualifiée et peu productive».

Après avoir partagé quelques chiffres relatifs à la présence de la femme dans le milieu professionnel, Lahlimi a indiqué que «la femme est en fait piégée par le poids historique des rapports sociaux». Et d’expliquer : « Elle y fait face avec beaucoup plus d’efforts que ne font les hommes. Mais elle a la même situation qu’offre le marché de travail aussi bien aux hommes qu’aux femmes, qui reste peu créateur d’opportunités d’emplois en général et encore moins d’emplois décents en particulier. 

Dès lors, la tendance baissière du taux d’activité des femmes est l’une des caractéristiques structurelles de la situation de la femme au Maroc. Ce taux, qui s’élevait à 30% au début des années 2000, est aujourd’hui de près de 21%, dénotant d’une faible valorisation du potentiel que constitue, en particulier, les femmes inactives».

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