Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le mardi 18 juin sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2019.
Lors de cette réunion, il a examiné et approuvé le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du pays, ainsi que sur les activités de la Banque au titre de l’exercice 2018.
Le Conseil a également analysé les évolutions récentes de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la Banque pour les huit prochains trimestres.
Sur la base de ces évaluations, notamment celles des prévisions à moyen terme de l’inflation, de la croissance, des comptes extérieurs, des conditions monétaires et des finances publiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25% reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé, indique un communiqué de la Banque centrale.
Le Conseil a noté que l’inflation a été faible au cours des quatre premiers mois de l’année, avec une diminution en glissement annuel de l’indice des prix à la consommation de 0,1% en moyenne.
Cette baisse est attribuable à celle des prix des produits alimentaires à prix volatils et, dans une moindre mesure, des prix des carburants et lubrifiants.
Ces facteurs impacteront l’évolution de l’inflation sur l’ensemble de l’année 2019, la ramenant à 0,6% après avoir atteint 1,9% en 2018.
En 2020, elle s’accélérerait à 1,2%, tirée par sa composante sous-jacente qui, soutenue principalement par la reprise prévue de la demande intérieure, s’établirait à 1,5% après 0,8% prévue en 2019 et 1,1% en 2018.
Par ailleurs, les données provisoires des comptes nationaux annuels indiquent un ralentissement de la croissance à 3% en 2018 après 4,2% un an auparavant, avec une décélération de 15,2% à 4% pour le secteur agricole et de 2,9% à 2,6% pour les activités non agricoles.
En termes de perspectives, ces dernières devraient connaître, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, un accroissement de leur valeur ajoutée de 3,6% en 2019 puis de 3,9% en 2020.
Pour sa part, tenant compte d’une production céréalière estimée par le département de l’Agriculture à 61 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole reculerait de 3,8% en 2019 avant d’augmenter de 6% en 2020, sous l’hypothèse d’une récolte moyenne.
Dans ces conditions, la croissance globale ressortirait à 2,8% en 2019 et marquerait une accélération à 4% en 2020.