Pâtissant de l’effet conjugué de la sécheresse et des restrictions pour limiter la propagation de la Covid-19, l’économie accuserait une contraction de 5,2% en 2020, la plus forte depuis 1996, selon les projections de Bank Al-Maghrib dévoilées ce mardi lors de son Conseil.
La valeur ajoutée agricole connaîtrait un recul de 4,6%, avec une récolte céréalière estimée par le département de l’Agriculture à 30 millions de quintaux, et celle des activités non agricoles diminuerait de 5,3%.
En 2021, la croissance marquerait un rebond à 4,2%, avec une augmentation de la valeur ajoutée agricole de 12,4%, sous l’hypothèse d’une production céréalière de 75 millions de quintaux, et une amélioration du rythme des activités non agricoles à 3,1%.
Au regard de l’évolution rapide et incertaine de la situation, ces prévisions restent entourées de fortes incertitudes, avec une balance des risques orientée à la baisse, indique la Banque centrale.
En effet, selon les scénarios d’une reprise plus lente de l’activité ou de la persistance de la faiblesse de la demande étrangère et des perturbations des chaînes d’approvisionnement, la récession serait beaucoup plus profonde.