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Barrages : Le Maroc renforce ses infrastructures hydriques

Barrages : Le Maroc renforce ses infrastructures hydriques

 

Le Maroc a prôné depuis les années 60 du siècle dernier une politique "ambitieuse" à long terme dans le domaine de l'eau grâce à la vision éclairée de feu le Roi Hassan II, a affirmé, mardi à Marrakech, le ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, Abdelkader Amara.

A la faveur de cette politique visionnaire, qui a été davantage renforcée, soutenue et restructurée par le Roi Mohammed VI, le Royaume a réussi l'édification d'une importante infrastructure hydrique répartie géographiquement sur toutes les régions du Royaume.

Elle est composée jusqu'à présent de 145 grands barrages, avec un volume de stockage de plus de 18 milliards de M3, et de structures de déviation et de transport d'eau, a souligné Amara à l'ouverture des travaux du Sommet international sur la sécurité hydrique.

Le ministre a fait savoir que 18 autres grands barrages sont en cours de construction, qui permettront, dans un proche avenir, d'ajouter une capacité de stockage de plus de 4 milliards de M3, ce qui contribuera, sans conteste, au renforcement de la sécurité hydrique dans le pays.

Et de poursuivre que cette politique éclairée a permis au Maroc de transcender des périodes difficiles, sur la voie de la mobilisation de ses ressources en eau, dont les répercussions positives se manifestent à travers les indicateurs d'accès à l'eau potable.

Ils ont atteint un taux de 94% en milieu urbain et sont passés de 14% en 1994 à 97% dans le monde rural, sans oublier la valorisation de la productivité agricole, avec une superficie irriguée de plus de 1,5 million de hectares, et la production de l'énergie hydroélectrique.

Amara a, en outre, mis en exergue l'expérience de la gestion décentralisée des ressources hydriques depuis la création de la première agence du bassin hydraulique en 1997, qui a permis de réaliser une grande partie des objectifs de la politique hydrique du Maroc dans le cadre d'une approche participative élargie, qui comprend l'ensemble des catégories des usagers de l'eau.

Ces avancées ne pouvaient être réalisées sans l'arsenal législatif et réglementaire adopté, à savoir la loi relative à l'eau et ses textes d'application, dont la première formule a été promulguée en 1995, a-t-il expliqué, notant que cette loi a fait l'objet d'une révision en 2016.

Et Amara de relever que malgré ces réussites, fruit de la politique hydrique du pays, le Maroc poursuit, à la lumière des défis renouvelés qui se posent, la modernisation de sa vision pour le traitement des problématiques relatives à l'eau.

Comme en témoigne le plan national de l'eau qui sera finalisé vers la fin de 2019.

Ledit plan fixe les priorités nationales et les orientations stratégiques en matière de mobilisation et d'utilisation des ressources hydriques à l'horizon 2050. 

Le ministre a, en outre, indiqué que les défis liés à la garantie de la sécurité hydrique des sociétés (pression exercée sur les ressources en eau, pollution, sécheresse, inondations...) place l'ensemble des Etats devant leur responsabilité commune en vue de faire face à ces enjeux et de mener une réflexion collective pour la mise en place de stratégies pertinentes et innovantes qui prennent en considération la dimension mondiale de ces phénomènes.

Dans ce sens, le ministre a affirmé que le Royaume a, dans le sillage de son ouverture sur son environnement régional et international, pris l'initiative de mettre son expérience et son expertise à la disposition des pays frères et amis, dans le cadre de la coopération internationale, notamment Sud-Sud, et des conventions d'échange scientifique et de partage des expertises et des connaissances sur les problématiques relatives à l'eau.

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