C’est sur cette note que le duo Chakib Alj - Mehdi Tazi, qui se représente à l’élection à la tête du patronat, place son second mandat, qui démarrera, en principe, à l’issue de l’AG élective du 16 mai courant.
Chakib Alj et son colistier, Mehdi Tazi, annoncent la couleur. Leur 2ème et dernier mandat, qui démarrera, en principe, à la sortie de l‘assemblée générale élective du 16 mai courant, sera axé sur la libération des énergies. Notamment celles de l’entreprise, de l’acte d’entreprendre et du développement du tissu économique, à travers deux piliers, à savoir la préservation et le développement de l’industrie; et le développement du secteur des services.
Deux piliers
Les deux principaux objectifs du premier pilier ont été révélés lors de la première édition de la Journée nationale de l’industrie que la CGEM a conjointement organisée avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, le 29 mars dernier à Casablanca. Rappelons qu‘il s’agit de concrétiser le Pacte national pour l’investissement, lancé par le Souverain lors de son discours annuel d’ouverture du Parlement du 14 octobre 2022, en investissant 550 milliards de DH qui devront créer 500.000 emplois d’ici fin 2026.
Pour ce qui est de l’autre pilier, le tandem veut «exploser» l’emploi, les ressources et la création de valeur ajoutée dans le secteur des services. Plus précisément, dans les services à l’international (offshoring, outsourcing, codage, etc.) où le Maroc compte déjà 150.000 emplois, mais «peut aller encore beaucoup plus loin, puisque ses ressources humaines sont mondialement reconnues en termes de savoir-faire et de savoir-être», déclare Mehdi Tazi.
Quatre axes stratégiques
Pour ériger ces deux piliers, le duo annonce qu’il va travailler sur quatre axes : l’amélioration du climat des affaires, la libération et le développement du capital humain, l’inclusion économique et sociale des territoires et la préparation de l’économie de demain. «La mise en œuvre de la Charte de l’investissement et le démarrage du Fonds Mohammed VI pour l’investissement permettront à coup sûr de booster la création d’entreprises», est-il remarqué.
Toutefois, pour permettre à ces deux leviers d’atteindre le «summum», la CGEM va les accompagner à travers la simplification de l’acte d’entreprendre (allègement des procédures judiciaires applicables), l’amélioration des facteurs de compétitivité (énergie, logistique, foncier) et la lutte contre la concurrence déloyale qui vient de l’informel.
Pour libérer le capital humain, la CGEM va mettre les bouchées doubles afin de rendre effective la réforme du Code du travail. Gros chantier !
La réforme du système de formation professionnelle est également dans le pipe. Selon Mehdi Tazi, «les textes et procédures de la formation professionnelle devront être réformés pour, qu’entre autres, les 90% du montant de la taxe professionnelle non utilisés puissent servir à financer les formations des nouvelles recrues des entreprises».
Troisième axe de travail du duo Chakib Alj-Mehdi Tazi, durant leur second mandat 2023-2026 : l’inclusion économique et sociale des territoires. Grâce à la prime territoriale accordée par la Charte de l’investissement, deux premiers succès sont déjà enregistrés. Notamment à Oujda où un investissement a été opéré dans l’industrie, et un autre dans le tourisme bientôt à Agadir. La CGEM ne va pas s’arrêter là : elle envisage d’activer aussi le Small Business Act pour le développement des TPME.
Enfin, pour préparer l’économie de demain, deux sujets sont sur la table : l’accompagnement de la décarbonation et le développement de l’économie de tech. Dans le premier sujet, il s’agit de transformer la taxe carbone de l’UE d’une menace à une opportunité. Alors que dans l‘autre, il s’agit de transformer le Maroc en un bon, voire un très bon élève capable de générer des startups à succès et des licornes.
Aziz Diouf