L’économie marocaine fait face à plusieurs chocs exogènes qui devraient impacter ses principaux agrégats de commerce extérieur.
Ces derniers représentent environ 40% du PIB, estime Attijari Global Research (AGR) dans sa dernière étude.
Ainsi, le ralentissement visible de l’activité en Europe, épicentre de la pandémie du Covid-19, ne tarderait pas à affecter la demande étrangère adressée au Maroc.
Le Vieux continent pèse 60% dans l’export et 70% dans le tourisme, constate AGR, qui relève :
Le repli attendu des transferts MRE, des IDE et des recettes touristiques.
Pour rappel, ces derniers ont totalisé des rentrées en devises de 161,5 MMDH en 2019, soit 60% des réserves de change totales du Maroc.
Le recul des exportations pénalisé par l’arrêt temporaire de certaines activités au Maroc, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et la baisse de la demande étrangère. AGR cite l’automobile, le textile et les phosphates qui, en 2019, représentaient 57,2% des exportations marocaines, soit 163,0 MMDH.
Néanmoins, le recul des importations pourrait limiter en partie ces contre-performances.
Il s’agit essentiellement de la baisse de la consommation de biens d’équipement importés et du recul de la facture énergétique.
Cette dernière devrait générer une économie d’environ 20 MMDH, tenant compte d’un cours moyen du baril autour des 40 $ en 2020 contre une hypothèse de 67 $/bbl dans la LF 2020, prévoit AGR.
À titre d’exemple, cette économie devrait compenser 60% des pertes attendues au niveau des recettes touristiques estimées par la Confédération nationale du tourisme à plus de 34 MMDH en 2020, concluent les analystes d’AGR.