Au niveau mondial, les recettes des compagnies aériennes devraient baisser d'environ 252 milliards de dollars et l'industrie aéronautique verra son potentiel diminuer de plus de 30% cette année.
Le groupe Royal Air Maroc (RAM) a mis en place un plan d'austérité pour faire face aux répercussions de la crise liée à la pandémie du coronavirus (Covid-19), a indiqué lundi la ministre du Tourisme, de l'Artisanat, du Transport aérien et de l'Economie sociale, Nadia Fettah Alaoui.
En réponse à une question centrale lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Fettah Alaoui a souligné qu’"actuellement, nous sommes en train d'élaborer un plan de relance fondé sur une analyse de la demande et des mesures préventives pour les passagers et les employés".
Citant un rapport de l'Association internationale du transport aérien, la responsable gouvernementale a indiqué que les recettes des compagnies aériennes devraient baisser d'environ 252 milliards de dollars et que l'industrie aéronautique verra son potentiel diminuer de plus de 30% cette année.
Pour le cas du Maroc, a-t-il ajouté, le rapport fait état d'une réduction du trafic aérien d'environ 5 millions de passagers, avec les risques qui en découlent en termes de pertes financières et de pertes d'emplois dans le secteur, a ajouté la ministre.
Elle a également fait savoir que la compagnie a maintenu un certain nombre d'avions en service, notamment les appareils réservés au fret qui ont effectué des dizaines de vols durant les dernières semaines vers la Chine et la Corée du Sud pour transporter des équipements et du matériel médical.
La compagnie assure aussi des vols pour importer et exporter des milliers de tonnes de produits de consommation en faveur du Maroc ou de pays d'Afrique en vue de promouvoir l'économie nationale et africaine, a noté Fettah Alaoui.
Les compagnies aériennes sont, selon elle, appelées à assurer l'entretien et le contrôle techniques de leurs appareils au sol pour qu'ils soient prêts à décoller dès que la reprise du trafic aérien.
S'agissant des aéroports, la ministre a indiqué que, depuis l'annonce des premiers cas d'infection au Covid-19, l'Office national des aéroports (ONDA) a travaillé en étroite coordination avec les différents intervenants pour prendre les mesures sanitaires et organisationnelles nécessaires afin de faire face aux répercussions du coronavirus avant la déclaration de la maladie comme étant une pandémie mondiale par l'OMS.
Pendant la période de confinement sanitaire marquée par la fermeture de l'espace aérien national, a-t-elle poursuivi, l'Office a poursuivi la désinfection des diverses installations aéroportuaires qui n'ont pas cessé leurs activités liées au fret aérien et la réception de diverses marchandises et des équipements médicaux utilisés par le ministère de la Santé, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus.
L'ONDA, conformément aux orientations de l'État en matière de soutien aux unités économiques et commerciales, a fourni des facilités à tous ses partenaires, dont le report du paiement des factures de trois mois et des délais supplémentaires pour les partenaires pour la mise en œuvre des accords passés avec l'Office, en plus de l'annulation ou la réduction des obligations financières au profit des unités commerciales opérant dans les aéroports, a-t-elle ajouté.
Dans le cadre de la reprise du travail et l'ouverture de l'espace aérien, Fettah Alaoui a fait observer que le ministère veille à l'élaboration d'une série de recommandations visant à assurer des conditions de travail appropriées pour les opérations aériennes, à protéger les passagers et les usagers et à assurer en général la protection de la sécurité et de la sûreté de l'aviation civile.
Il s'agit, a-t-elle résumé, de reprendre progressivement les activités de transport aérien et d'accorder les facilités nécessaires aux prestataires de services dans les aéroports.