Quand l’Etat se débrouille bien, il faut savoir le reconnaître.
En ce qui concerne les délais de paiement en particulier, il n’a fait pas d’économie dans l’effort pour résoudre cette épineuse problématique, source de la disparition précoce de plusieurs entreprises.
L’on se doute donc que c’est avec une fierté particulière que les réalisations en la matière ont été dévoilées, lors de la rencontre de ce mardi 19 février qui a réuni la CGEM, le ministère de l’Économie et des Finances et le ministère de l’Intérieur, autour du thème «La réduction des délais de paiement, une responsabilité collective».
Petit exemple : le délai global moyen des marchés publics a été réduit pour l'État de 146 jours en 2016 à 58 jours en 2017, pour tomber à 39 jours l’année dernière.
Ce délai a été revu à la baisse pour les collectivités locales territoriales, passant de 142 jours en 2016 à 58 jours en 2017 et à 44 jours en 2018.
Très bien. Sauf que l’action de l’Etat ne saurait se limiter à cela.
Car s’il a donné une bouffée d’oxygène aux entreprises en passant plus rapidement à la caisse, il est aussi de sa responsabilité de mettre en place les mécanismes nécessaires pour juguler l’allongement des délais de paiement interenreprises.
Aujourd’hui, les crédits interentreprises, qui culminent à près de 390 Mds de DH (données Inforisk), sont une véritable menace pour l’économie nationale.
Oui, l’Etat a fait des efforts. Mais point besoin de crier victoire, car son job est très loin d’être terminé.■