Le coût global de l'accord issu du dialogue social s'élève à 14,5 milliards de dirhams, dont 1,2 milliard consacré à l'augmentation des salaires et des allocations familiales des fonctionnaires des collectivités locales.
C’est ce qu’a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun.
Lors de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, le ministre, qui présentait un exposé sur le dialogue social, a relevé que cette enveloppe dépasse les perspectives de l'ancien dialogue social, soulignant qu'il s'agit d'une augmentation de salaires et des allocations familiales au profit de 900.000 fonctionnaires civils et militaires.
L'augmentation des allocations familiales concerne plus de 380.000 fonctionnaires, a-t-il dit, rappelant que l'augmentation des salaires sera effectuée en trois étapes (mai 2019, janvier 2020 et janvier 2021).
Il s'agit d'une augmentation mensuelle de 500 dirhams nets pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10, en trois phases : 200 DH le 1er mai 2019, 200 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021, a indiqué pour sa part le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Les fonctionnaires classés à partir de l'échelon 6 de l'échelle 10 et plus bénéficieront d'une augmentation mensuelle de 400 DH nets (200 DH le 1er mai 2019, 100 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021).
En approuvant cette augmentation, poursuit El Khalfi, le SMIC au sein de la fonction publique sera de 3.300 DH par mois, tandis que le salaire mensuel moyen dépassera 8.000dh.
Avec cette augmentation, la masse salariale atteindra, à l'horizon 2021, 38% du budget général de l’État, soit 141 milliards de dirhams, en prenant en compte les dépenses relatives à la retraire et à la prévoyance sociale, a fait savoir Benchaaboun.
53% des recettes fiscales devront couvrir la masse salariale et les dépenses en matière de retraite et de prévoyance sociale, alors que la masse salariale atteindra 11% du PIB.
La mise en application de l'accord du dialogue social a supposé un important effort financier de la part de l’État, et ce pour soutenir le pouvoir d'achat des citoyens et réaliser l'équité sociale, a noté le ministre.■