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Distribution : TIJARA se penche sur les problématiques liées au cash

Distribution : TIJARA se penche sur les problématiques liées au cash

Les dispositions fiscales relatives aux transactions en espèces ont été au centre d’une visioconférence organisée lundi 4 avril 2022, par TIJARA, la Fédération nationale des métiers de la distribution des produits de grande consommation.

Tenue sous le thème «Les règles du Cash, conformément aux dispositions de la Loi de Finances 2022», cette séance a été animée par Abdelkader Boukhriss, expert-comptable, administrateur du département fiscal et comptable de la Société fiduciaire du Maroc.

«Depuis sa création, notre fédération ne cesse de confirmer ses positions en tant que représentant et défenseur d’un secteur qui a toujours milité pour la consolidation de ses acquis et pour la génération et la création de valeur, tout en œuvrant à réaliser de multiples défis auxquels elle a fait face. Il s’agit notamment de l’irréversible digitalisation, le renforcement de la capacité de notre capital humain, ainsi que la performance de la supply chain», a déclaré Mohamed Wajih Sbih, président de TIJARA, dans son mot d’ouverture.

«Nous sommes tous soumis quotidiennement à des mouvements de cash sur nos écritures commerciales, qui sont encadrés par des règles fiscales et légales et qui, de temps en temps, doivent faire l’objet d’interrogations, à travers les contrôles fiscaux que nous avons sur des écritures qui ont été couvertes par des mouvements en cash», a-t-il souligné. 

Pour sa part, la présentation faite par Boukhriss a porté sur plusieurs axes, à savoir les mesures relatives aux droits de timbre, celles relatives à la déductibilité des dépenses en espèces, les sanctions relatives aux encaissements en espèces, ainsi que les dispositions relatives aux transactions en espèces. 

«C’est illusoire qu’un gouvernement puisse imaginer un jour qu’on va éradiquer le cash des transactions commerciales. Les chiffres annoncés par Bank Al-Maghrib concernant les transactions faites en espèces sont énormes. Plusieurs centaines de milliards de dirhams sont échangés annuellement, au niveau du tissu marocain. Dans les pays les plus avancés et les plus transparents, le cash garde sa place», indique Boukhriss, tout en précisant qu’il est nécessaire d’encadrer le cash.

Il a également mis la lumière sur certains points nécessitant des clarifications de la part de l’administration fiscale. Il s’agit notamment de la disparité des traitements entre les décaissements et les encaissements, sachant que la mesure limitant les montants à payer en espèces prive les fournisseurs de leurs clients les plus solvables et accentue les risques d’impayés, à cause de la multiplication des paiements par chèque ou effet de commerce sans provisions.

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