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Droit et économie de la concurrence: le Conseil de la concurrence tend la main au monde universitaire

Droit et économie de la concurrence: le Conseil de la concurrence tend la main au monde universitaire

Le Conseil de la concurrence est résolument déterminé à densifier sa collaboration avec l’université, lieu de formation par excellence des économistes et des praticiens du droit.

 

Par M. Diao

L’observation des règles garantissant le bon fonctionnement d’une économie de marché permet d’atteindre l’efficience économique, gage de développement inclusif. C’est dire le caractère crucial du rôle des autorités de la concurrence de par le monde. Au Maroc, si l’édification d’une économie de marché remonte à plusieurs décennies, l’avènement du droit de concurrence est relativement récent (autour de 20 ans) en comparaison aux économies avancées.

De ce point de vue, l’on comprend mieux l’engagement du Conseil de la concurrence pour la sensibilisation des acteurs et partenaires au droit et à l’économie de la concurrence (opérateurs économiques, juristes d’entreprise, avocats, magistrats, etc.). D’ailleurs, dans le cadre du jumelage institutionnel Maroc-Union européenne, l’entité dirigée par Ahmed Rahhou a organisé hier, mardi, dans la capitale administrative, un atelier d’échange sur le droit et l’économie de la concurrence avec le monde universitaire. La tenue d’un tel événement est d’autant plus légitime si l’on sait que l’université est le lieu de formation par excellence des économistes et des praticiens du droit. Elle est également le temple de la recherche, un facteur crucial pour l’émergence des nations.

 

Un Conseil ouvert sur son environnement

«Nous nous inscrivons dans une vision globale. L’application du droit de la concurrence n’est pas une fin en soi. L’objectif est de parvenir à l’efficience économique», dixit Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence, qui a usé de son talent didactique afin d’expliquer à l’auditoire la raison d’être de l’institution qu’il préside. «Le Conseil de la concurrence s’appuie sur deux principaux piliers, qui sont la protection du consommateur et l’assurance aux investisseurs de l’observation des règles de concurrence loyale», expliquet-il. En clair, l’institution constitutionnelle œuvre, entre autres, pour la disponibilité d’une gamme variée de produits et services au meilleur prix pour le consommateur.

La lutte contre l’abus de positions dominantes, les ententes, les prix prédateurs, les ventes liées et le contrôle des concentrations économiques sont autant d’axes qui rentrent dans son champ de compétence. Pour rappel, le Conseil a émis en août 2022 un avis sur la flambée des prix et des intrants et matières au niveau mondial et leurs conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux. Notons que le principal message véhiculé par Rahhou est que le Conseil de la concurrence est ouvert sur son environnement. En conséquence, l’institution publique ne ménage aucun effort pour se rapprocher de ses partenaires, susceptibles de constituer des relais de vulgarisation du droit et des pratiques concurrentielles autorisées par l’arsenal juridique national.

«Nous sommes les amis de ceux qui respectent la loi. Le droit de la concurrence est propice pour la recherche universitaire», assure le président du Conseil de la concurrence, un organisme enclin à nouer des partenariats durables avec le monde académique. Il importe de préciser que les avis du Conseil seront de plus en plus documentés. Ce qui est d’une grande utilité pour la recherche. L’autre annonce majeure faite lors de la rencontre de Rabat est que les avis du Conseil intégreront davantage d’éléments issus de la recherche universitaire. Par ailleurs, l’un des temps forts de la manifestation a été la présentation du droit de la concurrence européenne, en l’occurrence l’expérience polonaise très riche en la matière.

La Pologne conforte, en effet, l’expérience concluante de la coopération entre l’autorité de la concurrence et les universités dans la résolution des problèmes inhérents à la concurrence. Au final, l’événement a suscité un grand engouement auprès des professeurs qui se sont déplacés en grand nombre. Ce qui est de bon augure pour le futur du partenariat entre le Conseil et le monde académique. 

 

 

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