Le gouvernement se penche sur nombre de projets, à moyen et à long-termes, pour faire face de manière proactive à la problématique du stress hydrique, afin de garantir l’approvisionnement en eau potable de toutes les régions du Royaume, a affirmé, jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas.
En réponse à une question autour de la politique gouvernementale en matière de gestion de la crise de pénurie d’eau, lors d’un point de presse à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, Baïtas a indiqué que l'exécutif a entrepris une série de mesures visant à accélérer le rythme de réalisation des chantiers programmés. En l'occurence, ceux ayant un impact sur le moyen terme, par la réalisation de plusieurs barrages et des projets d’interconnexion des bassins hydrauliques.
Ces mesures, a-t-il précisé, s’ajoutent à une série d’actions et de programmes, comme le programme national des stations de dessalement d’eau de mer, le programme de réutilisation des eaux usées épurées, le programme de l’économie de l’eau au niveau des réseaux d’adduction et de distribution d’eau potable, en plus du renforcement de la veille face au défi de sécurité hydrique.
Baïtas a rappelé, dans ce sens, que le gouvernement a adopté une série de mesures portant sur la gestion de l'eau sur le court terme. Il s'agit notamment de la garantie de la mobilisation optimale des ressources, particulièrement au niveau des barrages, des puits et des stations de dessalement, la mise en place d’équipements d’urgence pour le transfert et l’approvisionnement en eau. Aussi, des mesures visant à limiter l’utilisation de l’eau d’irrigation et la réduction du débit de distribution le cas échéant.
Le Programme national d’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, mené sous la supervision du Roi Mohammed VI, pour un budget global de 143 MMDH, vise à accompagner la demande croissante de ressources en eau, à garantir la sécurité hydrique, à faire face aux effets des dérèglements climatiques, à développer l’offre en eau, et à renforcer l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural, a-t-il rappelé.
Abordant les mesures proactives prises face aux conséquences de la sécheresse et pour la garantie de l’approvisionnement en eau, Baïtas a mis en avant les actions initiées depuis décembre 2021 en coordination avec tous les intervenants, dont les projets d’interconnexion des bassins hydrauliques, les conventions portant sur la construction de petits barrages et de barrages collinaires pour un budget de 4,27 MMDH, ainsi que la signature d’une convention pour le soutien de l’approvisionnement du milieu rural en eau potable pour un coût de 4,31 MMDH, bénéficiant à 119 centres ruraux.
Le ministre a en outre souligné que le programme urgent et complémentaire pour l’approvisionnement en eau potable des zones rurales porte sur la distribution de camions-citerne, la mise en place de stations mobiles de dessalement d’eau de mer, l’acquisition d’environ 26 stations mobiles pour déminéraliser les eaux saumâtres, outre l’acquisition de barges flottantes pour exploiter les retenues en eau des barrages.
Il a, par ailleurs, mis l'accent sur les réalisations accomplies en matière de réponse à la pénurie en eau depuis octobre 2021, particulièrement l’accélération de la réalisation des grands barrages, notant que le début de l’exploitation des barrages de Oued Ghiss à Al Hoceima, M’dez à Sefrou, Koudiat El Berna à Sidi Kacem et Sakia El Hamra à Laâyoune est prévu au cours de cette année. Il sera aussi procédé à l’accélération de la construction de 13 grands barrages en cours pour un début d’exploitation attendu entre 2025 et 2027, a-t-il conclu.