Placée sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, la troisième édition de la Journée nationale de l’Industrie s’est ouverte lundi 3 novembre à Rabat. Organisée conjointement par le ministère de l’Industrie et du Commerce et la CGEM, cette rencontre annuelle consacre la montée en puissance du tissu industriel marocain et met en avant la volonté du Royaume de consolider sa souveraineté productive.
La troisième édition de la Journée nationale de l’Industrie s’est ouverte lundi 3 novembre à Rabat avec un moment fort : le lancement officiel du label «Made in Morocco» par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
Ce label vise à certifier l’origine marocaine, la qualité et la conformité des produits nationaux. Pour obtenir cette distinction, les entreprises devront justifier au moins 40% de valeur ajoutée locale ou une transformation substantielle sur le territoire national. 
L’objectif est double : valoriser le savoir-faire marocain et renforcer la compétitivité des produits marocains sur les marchés intérieur et extérieur.
«Un produit Made in Morocco doit être synonyme de fierté et de valeur», a déclaré Mezzour, rappelant que ce label s’inscrit dans la stratégie de souveraineté industrielle du Royaume.
Cinq conventions signées pour dynamiser l’écosystème industriel
En marge du lancement du label, cinq conventions-cadres ont été signées pour renforcer la compétitivité et l’innovation dans différents secteurs stratégiques.
La première porte sur la reconduction du programme Tatwir-R&D et Innovation pour une durée supplémentaire de trois ans (2026–2028), avec une enveloppe de 900 millions de dirhams, dont 300 millions par an. Ce programme soutient la recherche industrielle et intègre désormais les entreprises du secteur du gaming.
Une deuxième convention a été conclue entre l’État et le cluster Machinery Tooling & Automation (MTA) afin de définir les modalités de financement et d’accompagnement des projets collaboratifs dans la mécanique et l’automatisation industrielle.
Le troisième accord concerne le développement de la fabrication locale des intrants pharmaceutiques, avec pour objectif de réduire la dépendance aux importations et de consolider la souveraineté sanitaire du Maroc.
Une quatrième convention-cadre vise à la mise en place d’une plateforme technique d’essais et de développement dédiée à l’industrie ferroviaire, en partenariat avec l’ONCF, le Cluster MTF et le Centre des recherches en industries métallurgiques et électriques.
Enfin, une convention de collaboration stratégique a été signée entre le ministère de l’Industrie et plusieurs acteurs institutionnels et économiques pour promouvoir le label Made in Morocco comme une marque distinctive de qualité et de compétitivité sur les marchés internationaux.
Levier stratégique
Dans son allocution d’ouverture, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a salué cette dynamique, soulignant que la marque «Made in Morocco» devient un levier stratégique pour positionner le Royaume comme destination industrielle compétitive.
Il a rappelé la progression spectaculaire de l’industrie nationale, notamment dans les secteurs automobile, aéronautique et pharmaceutique, où le Maroc s’impose désormais comme un acteur majeur en Afrique.
«L’industrie marocaine inaugure une nouvelle ère : celle de la souveraineté productive et de la valeur ajoutée locale», a-t-il affirmé, évoquant les projets structurants liés à la mobilité électrique et à l’hydrogène vert.
Cette 3ᵉ édition de la Journée nationale de l’Industrie réunit décideurs, industriels et acteurs économiques autour du thème : «Le Made in Morocco : gage de qualité et de compétitivité et levier du développement territorial intégré».
Parmi les temps forts, un panel animé par Abdelmalek Alaoui a réuni Ryad Mezzour et Chakib Alj, président de la CGEM, autour des leviers à mobiliser pour hisser la production locale aux standards internationaux. Les échanges ont insisté sur la formation, l’innovation et la décarbonation comme piliers de l’industrie du futur.
Réda Mouhsin