La mollesse de la croissance au Maroc monopolise toujours les débats. Et ce, d’autant plus qu’elle reste tributaire de l’agriculture, pour ne pas dire de la pluviométrie.
Après 3% en 2018, la croissance devrait légèrement fléchir en 2019, pour s’établir à 2,9%. Sauf que l’économie marocaine prête le flanc à un certain nombre de facteurs exogènes.
Oxford Business Group (OBG), qui vient de dresser le bilan de l’économie marocaine au titre de l’exercice 2018, estime ainsi que «malgré la poursuite du déploiement de projets d’infrastructures, une série de facteurs extérieurs pourrait avoir des retombées négatives sur le développement économique du Maroc cette année». Parmi eux, il y a le ralentissement ralentissement attendu du commerce international et de l’investissement, l’accroissement des tensions commerciales dans le monde, mais aussi le Brexit.
Selon OBG, la Banque mondiale a désigné le Brexit «comme un facteur important qui pourrait avoir des conséquences sur l’économie marocaine en 2019 et au-delà, les incertitudes qui entourent la sortie du Royaume-Uni de l’UE compromettant la stabilité commerciale».
Par ailleurs, un avertissement similaire a été émis fin décembre par Bank Al-Maghrib, qui a souligné que les inquiétudes autour du Brexit constituaient un facteur supplémentaire d’incertitude du climat économique international qui pourrait avoir des répercussions sur le Maroc.
Autant de facteurs qui pourraient compromettre les prévisions de croissance.
Il y a néanmoins une raison de rester optimiste : la pluie est là, même si la campagne agricole risque d’être moyenne.■