Par D. William
Le gouvernement desserre l’étau, et nous ne pouvons que nous en féliciter. Réouverture des plages, piscines, musées, salles de fêtes, mosquées… Le Maroc reprend petit à petit vie, même s’il y a toujours ces impératifs à respecter : la distanciation physique, les règles d’hygiène et le port des masques de protection. Il faut convenir que la situation sanitaire actuelle milite en faveur de cet allègement des restrictions.
La situation épidémiologique est globalement maîtrisée, soutenue par une campagne de vaccination parfaitement coordonnée et très bien ficelée. Au 1er juin, 8.772.982 personnes ont reçu la première dose du vaccin, alors que 5.640.992 vaccinés ont reçu la 2ème dose. Malgré ce contexte sanitaire favorable, le gouvernement reste prudent.
On n’a pas encore atteint l’immunité collective et les variants restent toujours une menace. Ils sont britannique, indien, sud-africain, mais aussi vietnamien. Ce dernier, apparu récemment, est une combinaison des variants britannique et indien. Il serait hautement contagieux.
«La concentration de virus dans la gorge et la salive augmente rapidement, et il se répand très vite dans l'environnement proche», selon le ministre vietnamien de la Santé, Nguyen Thanh Long. Raison pour laquelle certainement les autorités marocaines n’ont pas encore complètement ouvert les vannes. Elles gardent sous le coude deux boucliers qui servent à lutter contre la propagation du coronavirus.
Le premier rempart est le couvre-feu nocturne encore en vigueur. Il a été instauré au niveau de la préfecture de Casablanca depuis le 7 septembre 2020, avant d’être étendu à l’ensemble du territoire national à partir du 23 décembre, pour les horaires allant de 20H, 21H ou 23H à 5 ou 6H, selon les circonstances.
Au 7 juin, les Casablancais connaitront donc leur dixième mois de couvre-feu. L’autre rempart, peut-être le plus important pour beaucoup d’acteurs économique, l’espace aérien toujours fermé. Alors que la période estivale arrive, les opérateurs touristiques en particulier, fortement sinistrés à cause de la pandémie, espèrent bien voir le Maroc ouvrir ses aéroports.
C’est déjà à l’étude, avec notamment une réouverture de l’espace aérien à la carte. Ce sera l’une des dernières étapes pour oxygéner l’économie nationale et permettre une reprise normale des «activités». A moins que la Covid-19 n’en décide autrement. Comme elle l’a souvent fait.