Savoir reculer n’est pas forcément un signe de faiblesse, mais participe parfois de la sagesse politique. Surtout quand on le fait au bon moment.
Devant la grogne suscitée par l’instauration du système informatique de facturation auprès des commerçants, le gouvernement a ainsi choisi de reculer discrètement, en décidant de suspendre cette mesure.
L’Exécutif a préféré très tôt jouer la carte de l’apaisement plutôt que d’ouvrir un front social qu’il pourrait être dans l’incapacité de gérer et de contenir.
Très sage décision. D'autant que, dans leurs mouvements de protestation, certains commerçants commençaient déjà à arborer… des gilets jaunes. Un épouvantail qui fait trembler le pouvoir d’Emmanuel Macron.
Pas question donc que ce qui se passe en France se répète au Maroc.
Sur ce coup, le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, aura été donc très habile. Ce qui a été loin d’être le cas dans la gestion de certaines crises comme la campagne de boycott ou encore les contestations sociales qui ont eu lieu à Al Hoceima et Jerada.■