Afin de couvrir la demande nationale, notamment durant la période de Ramadan, le Maroc a eu recours à l’importation de près de 30% de ses besoins en dattes.
En vue d’assurer l’approvisionnement du marché local par la production nationale et remédier à ces problématiques, l’Etat envisage de mettre en œuvre une série de mesures. Une nouvelle directive stratégique du département de l'Agriculture regroupera ces nouvelles orientations. Il s’agit du recours à l’importation de plants tubes, notamment de Mejhoul pour combler une partie du déficit en vitro plants du palmier dattier, de l’ajustement du mix variétal de la part de l’INRA (Institut national de recherche agronomique) et des laboratoires, conformément à la demande afin de combler le déficit en vitroplants sur 2017-2019.
Il est aussi prévu l’augmentation du volume de souches INRA pour atteindre 52K unités dès 2015, et le développement de 40 unités d’entreposage frigorifique de dattes, dont 20 à réaliser par le privé, et 20 par l’Etat.
… Un contrat-programme ambitieux
Le développement de la filière phoénicicole avait fait l’objet d’un contrat-programme signé en 2010 entre le gouvernement et l’interprofession (Fimadattes). Il vise la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha et l’extension des plantations à l’extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17.000 ha. L’objectif est d’atteindre une production de 160.000 tonnes à l’horizon 2020.
Pour rappel, le palmier dattier occupe une superficie de l’ordre de 50.000 ha, pour un effectif total de près de 5 millions de pieds, ce qui représente 4,8% du patrimoine phoénicicole mondial. Il est implanté principalement le long des vallées du Ziz et du Drâa. La production de dattes en 2013 a atteint 117.000 tonnes (soit +30% par rapport à l’année de référence 2010), sur une superficie de 50.000 hectares (contre 48.000 ha en 2010).