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Financement des porteurs de projet : Là où le bât blesse

Financement des porteurs de projet : Là où le bât blesse

- La loi 15-18 relative au financement collaboratif adoptée définitivement par le Parlement en février 2020 n’est toujours pas opérationnelle.

-L’activité du business angel n’est régie par aucun dispositif légal au Maroc.

 

Il est injuste de ne pas reconnaître que sous l’ère Mohamed Benchaâboun, argentier du Royaume, l’offre de financement, destinée aux TPME s’est étoffée. Cette donne est aussi la résultante d’une forte volonté, exprimée au plus haut sommet de l’Etat.

Le programme Intelak, les multiples crédits garantis par l’Etat via la CCG et dénommés «Damane», sont autant de nouveaux mécanismes de financement qui sont venus enrichir l’offre bancaire, destinée aux porteurs de projet et entreprises marocaines.

Sachant que celles-ci continuent de payer le prix fort des conséquences de la crise liée à la Covid-19.

Au-delà de ce rappel, force est de constater que les besoins de financement des millions d’entreprises et  des multiples start-up et porteurs de projet que compte le Maroc peuvent être comblés difficilement par le financement bancaire.

De ce point de vue, la promotion de l’essor des mécanismes de financement alternatif pour ne citer que le business angel et le financement collaboratif plus connu sous le nom du «crowdfunding», est plus que jamais une nécessité.

D’ailleurs, le Maroc qui tarde à mettre en place un arsenal juridique relatif au business angel, et ce au grand dam des personnes mues par la fibre entrepreneuriale, s’est doté d’un dispositif régissant le «crowdfunding» .

Pour rappel, la loi 15-18 relative au financement collaboratif a été adoptée définitivement par le Parlement en février 2020. Toujours est-il que le financement alternatif au crédit bancaire en faveur des entreprises, des porteurs de projets et des start-up, est toujours un parent pauvre.

Faute d’une publication au Bulletin officiel, la loi portant sur le financement collaboratif n’est pas encore opérationnelle. Or, la crise actuelle a accru les besoins de financement des entrepreneurs.

Au final, espérons que l’année 2021 constitue un tournant pour le financement alternatif en faveur des entrepreneurs avec notamment la structuration de l’activité du business angel et l’opérationnalisation du dispositif légal relatif au financement collaboratif.

M.D

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