Sous l’effet de la hausse de la demande, le mois sacré se caractérise généralement par une flambée des prix des fruits et légumes particulièrement pendant la première quinzaine.
Souvent, l’on constate un apaisement lors de la deuxième quinzaine.
Mais cette année, c’est tout le contraire qui s’est produit. A la surprise des consommateurs, les prix des tomates par exemple se négociaient au début du Ramadan dans une fourchette de 5 à 6 dirhams, idem pour les oignons et les pommes de terre.
Mais quinze jours plus tard, les prix des tomates ont grimpé pour dépasser les 10 à 12 DH. Les autres produits ont vu, à leur tour, leurs prix s’inscrire dans un trend haussier.
Contactés à ce sujet, les professionnels du secteur qu’ils soient producteurs ou marchands, ont livré des explications.
«Avant Ramadan, l’arrêt des exportations surtout vers l’Afrique a augmenté sensiblement l’offre. De nombreux exploitants voulaient écouler leurs produits afin d’éviter le dépérissement de leurs marchandises. C’est ce qui explique la baisse des prix. Mais l’arrivée des intempéries pendant une semaine a réduit l’accès aux exploitations et par la même occasion les récoltes. Ce qui a poussé les prix vers le haut. Actuellement, la situation commence à se stabiliser», a affirmé Mohamed Joubel, vice-président de l’Association des négociants du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca.
Il poursuit que «pour stabiliser les prix et éviter des fluctuations sévères des prix, le gouvernement doit contrôler l’export à travers des quotas afin de garantir un approvisionnement suffisant du marché local. Par ailleurs, des prix trop bas ne sont pas dans l’intérêt des producteurs car ils seront tentés de basculer vers d’autres activités plus intéressantes. Il est donc inécessaire de trouver une formule qui préserve les intérêts de tous».
Et de prédire en conclusion que «les conditions climatiques favorables ainsi que les derniers apports en ressources hydriques devraient favoriser les cultures des fruits et légumes».