Le Syndicat national du transport routier (SNTR) est monté au créneau pour dénoncer la hausse progressive des prix des carburants sous l’effet de la flambée des cours du brut à l’international.
Il a envoyé à cet égard une correspondance à Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, sollicitant une rencontre pour discuter du sujet et aussi de la situation de leur activité.
Le SNTR demande de limiter cette hausse qui impacte sévèrement leur activité, prônant un retour à la fixation des prix et au plafonnement des gains des distributeurs. Par ailleurs, dans cette correspondance, le syndicat demande au gouvernement de lui faire bénéficier du carburant professionnel, qui est subventionné, à l’instar de ce qui se fait pour d’autres secteurs, comme la pêche par exemple.
Il souhaite par la même occasion la révision du cadre législatif relatif au monopole et à la concurrence, notamment la partie relative aux entente sur les prix.
Pour leur part, les propriétaires des stations-services mènent des opérations de lobbying auprès des parlementaires aussi bien chez les partis de la majorité que de l’opposition.
Selon une source au sein de la Fédération regroupant les associations du secteur, l’objectif est de réviser à la baisse l’impôt qui leur concerne, du fait qu’il est basé sur le chiffre d’affaires et non sur les bénéfices. Ils visent particulièrement l’article 144 du Code général des impôts. Car plus les prix des carburants progressent, plus l’impôt augmente, et plus leur marge est impactée.
La Fédération souligne que les parlementaires rencontrés ont été réceptifs par rapport à leurs doléances, surtout que les prix sont fixés par les compagnies pétrolières et non les stations-services.
Les professionnels de cette activité espèrent un amendement du PLF 2022 pour leur assurer une certaine équité fiscale.
C. Jaidani