L’horticulture est un domaine de l’agriculture complexe et très étendu, regroupant plusieurs filières.
Pour les investisseurs notamment les jeunes et les porteurs de projets, la filière présente différents avantages.
L’horticulture est un domaine de l’agriculture complexe et très étendu, regroupant plusieurs filières. Dans la pensée des gens, elle est plus concentrée sur la floriculture ou la production des fleurs, l’art de cultiver les jardins, le paysagisme, les pépinières ou les plantes d’ornement. Mais dans les faits, elle regroupe également la production maraichère ou sous serre, la culture des légumes, des fruits et des arbres.
Pour les investisseurs notamment les jeunes et les porteurs de projets, la filière présente différents avantages. Elle ne nécessite pas la mobilisation de grosses parcelles et assure des marges bénéficiaires très importantes. Généralement cultivée dans des périmètres irrigués, elle est moins exposée aux aléas climatiques notamment la sécheresse.
Par conséquent, elle génère un revenu régulier et stable pour les exploitants. Toutefois, elle exige un savoir-faire poussé et le plus souvent des investissements très lourds au niveau des équipements et des intrants sans compter un suivi minutieux et parfois capricieux des plantes. Les clients de ce genre de produits sont très exigeants et attentifs à la qualité. Concurrence oblige, ils peuvent aisément changer de fournisseur pour la moindre des choses.
«L’horticulture présente des perspectives d’avenir très prometteuses surtout dans sa partie ornement, culture des jardins et paysagisme. Il existe une demande croissante aussi bien chez les particuliers, les communes, les administrations que d’autres personnes morales. L’essor urbain nécessite un accompagnement plus adéquat en matière d’espaces verts. Les villes veulent être plus belles, plus aérées et plus portées vers l’embellissement et la renaturation des espaces ouverts», souligne Akrame Hamidi, ingénieur paysagiste.
De nos jours, les architectes accordent beaucoup d’intérêt à l’ornement et l’embellissement des immeubles par des plantes et autres décorations naturelles. Cet essor a entraîné une prolifération des pépinières et des exploitations horticoles qui sont de plus en plus implantées dans les zones qui connaissent une expansion urbaine. Leurs domaines de prédilection sont les projets immobiliers notamment les villas, les résidences et les jardins publiques.
L’essor de l’activité a commencé avec le Plan Marc Vert (PMV) qui a encouragé l’arboriculture ou la reconversion de la céréaliculture vers d’autres activités. Les exploitations structurées sont prises en charge par des techniciens et des ingénieurs hautement qualifiés, formés au niveau national ou à l’étranger. Pour les autres exploitations, la plupart des ressources humaines opérant dans l’horticulture n’ont reçu aucune formation.
«Face au succès de l’activité, le secteur recense plus de revendeurs que de producteurs disposant de locaux le plus souvent dans les périphéries des villes. Certains sont dotés de plateformes digitales et proposent leurs produits et prestations sur des vitrines numériques. Les sites se sont spécialisés dans les plantes d’ornement comme les palmiers, les fleurs, le gazon ou autres arbustes. Ils proposent également des plantes exotiques importées spécialement de plusieurs pays du monde notamment de certains pays asiatiques ou africains», explique Hamidi.
Charaf Jaidani