Le métier d'inspecteur du travail devrait connaître plusieurs réformes durant l'année 2023, en vue de hisser cette profession au rang qu'elle mérite et ce, notamment à travers la réforme du Code de travail, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
S'exprimant à l'ouverture d'une session de formation dédiée aux inspecteurs du travail, sous le thème "pour un corps inspectoral adapté aux évolutions socio-économiques", Sekkouri a, ainsi, mis en avant l'accord du dialogue social signé le 30 avril, dont les engagements ont insisté sur la réforme de ce métier, dans l'objectif d'instaurer une dynamique, une confiance et un effort collectif entre toutes les parties.
Cette session de formation a été également l'occasion pour le ministre de souligner que le métier d'inspecteur du travail revêt une grande importance sur le plan social, notant que l'inspectorat constitue un métier difficile appelé à jouer plusieurs rôles, économique et social. Il s'agit de remplir une mission économique fondamentale, celle de contribuer à améliorer la performance de l'entreprise, et un rôle social étant donné que l'inspecteur représente l'intermédiaire entre les directeurs et les employés, ainsi qu'un rôle d'arbitre en cas de conflits, a expliqué Sekkouri.
Pour mener à bien l'ensemble de ces missions, le ministre a relevé qu'une maitrise d'un certain nombre de compétences s'avère nécessaire, précisant que c'est dans ce cadre que s'inscrit cette session de formation qui devrait permettre aux inspecteurs d'avoir tout d'abord une référence, et les anticiper aux "soft skills".
Pour sa part, le secrétaire général par intérim du département de l'emploi, Kamal Achoubi a indiqué il s'agit d'une session de formation pour une nouvelle génération d'inspecteurs qui ont rejoint le ministère selon une nouvelle approche.
De même, il a affirmé que les missions de l'inspecteur de travail aujourd'hui ne se limitent pas seulement au contrôle mais s'orientent plutôt vers diverses compétences, d'où la nécessité de se doter de quelques mécanismes, dont les "soft skills" ayant trait à l'arbitrage, la négociation, en plus du contrôle et du suivi.